Le Groupement des Acteurs et des Industries Culturelles et Créatrices du Cameroun (ACTICC) a présenté au public les différents axes de son pacte culturel dédié aux candidats à Présidentielle d’octobre prochain. C’était au cours d’une conférence de presse le 12 septembre 2025 à Yaoundé.
Ce pacte culturel, de l’avis des membres d’ACTICC, vise à obtenir des engagements fermes de la part des candidats, en cas de victoire à l’élection présidentielle d’octobre prochain, à faire de la culture un moteur de la transformation sociale, de diversification économique et de rayonnement international ainsi que de la réinvention du vivre ensemble camerounais à l’horizon 2030.
Quelques axes du Pacte culturel
Ledit pacte culturel repose sur dix axes majeurs dont la reconnaissance constitutionnelle et l’institutionnalisation de la culture; le rehaussement du statut de la culture comme droit fondamental et bien commun national; la révision de la Constitution pour consacrer la culture comme pilier de la souveraineté et du vivre ensemble; la création dun Conseil National de la Culture et des Industries créatives, organe consultatif et créatif rattaché à la Présidence; la mise en place d’un budget dédié, passant de 1,5% à 2% du budget national; la reconnaissance d’un statut juridique et social pour les professionnels de la culture, garantissant une rémunération juste et une sécurité sociale; une révolution numérique de la culture, déployant des plateformes souveraines et formant les créateurs aux nouvelles technologies, la protection et la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel; le rayonnement culturel et la diplomatie d’influence pour positionner le Cameroun comme une puissance culturelle africaine etc.
Selon le président de l’ACTICCC, Blaise Etoa, la culture a été trop longtemps marginalisée dans les politiques publiques et doit maintenant devenir un pilier de la vision nationale. Si les industries créatives représentent plus de 3% du PIB mondial et emploient près de 30 millions de personnes, les industries culturelles et créatives (ICC) du Cameroun restent sous-exploitées malgré la jeunesse créative du pays, un patrimoine unique et une reconnaissance de ses talents en musique, cinéma, mode et gastronomie.
ACTICC entend déroulé son plaidoyers auprès des candidats à la Présidentielle d’octobre prochain en particulier, et collaborer également avec tous les acteurs politiques en général.
Plusieurs acteurs politiques ont répondu présent à ce rendez-vous à l’instar de Me Akere Muna, Serges Espoir Matomba, un représentant de Cabral Libii et d’autres acteurs de la scène politique.