Le Cameroun est secoué par une analyse explosive signée Luc Perry Wandji, journaliste camerounais installé aux États-Unis. Dans une sortie au vitriol, il accuse certains intellectuels de façade d’alimenter le tribalisme tout en se drapant de patriotisme. Plus grave encore : il met en lumière un « nano tribalisme anti-Bamiléké » qu’il qualifie de véritable cause nationale. Un constat brutal qui pose une question dérangeante : pourquoi ce silence complice de figures pourtant connues pour leurs diatribes ?
Cameroun tribalisme : le silence des grandes gueules
Dans son texte incisif, Luc Perry Wandji cite plusieurs personnalités médiatiques qui, autrefois bruyantes, semblent désormais muettes. « Où sont donc passées toutes ces grandes gueules patriotiques des plateaux télé ? », interroge-t-il, en visant des noms comme Dieudonné Essomba, Mathias Eric Owona Nguini ou Jeanne Nsoga.
Pour lui, il s’agit là d’un tournant révélateur : « Il y a beaucoup de faux intellectuels au Cameroun, des diplômés corrompus qui ont renoncé à la dignité de penser juste et de juste penser », martèle-t-il. Un citoyen de Yaoundé, croisé au marché Mokolo, confie : « Sa colère traduit ce que beaucoup ressentent mais n’osent dire à voix haute ».
Anti-Bamiléké : la gangrène mise à nu
S’appuyant sur les travaux d’Achille Mbembe, Luc Perry Wandji dénonce une haine irrationnelle visant les Bamiléké, présente selon lui dans la politique, la justice, l’armée, l’université, la religion et même le sport. Il appelle à des réponses « graduées et communautaires » mais aussi institutionnelles pour neutraliser ce qu’il appelle « la vermine anti-Bamiléké ».
Un universitaire de Douala commente : « Son analyse peut choquer, mais elle force à regarder en face une réalité que beaucoup préfèrent ignorer ».
NB : Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur, Luc Perry Wandji, et ne reflètent pas nécessairement la position éditoriale de 237online.com.