Un drame sécuritaire secoue le village de Bagou dans la région du Nord du Cameroun. L’agriculteur Kanamou Colbert, déjà victime d’enlèvement il y a un an, a été tué dimanche matin lors d’une seconde tentative de kidnapping. Sa mère, gravement blessée par balles, témoigne de l’escalade de violence qui frappe cette localité. Une situation qui interroge sur l’efficacité des mesures sécuritaires dans la zone.
Récidive criminelle après versement de rançon
Il y a exactement un an, Kanamou Colbert avait déjà vécu l’enfer. Kidnappé par des hommes armés, cet agriculteur reconnu de Bagou n’avait retrouvé la liberté qu’après le versement d’une rançon de 2 millions de FCFA par sa famille.
Ce dimanche matin, les mêmes ravisseurs sont revenus frapper. Cette fois, l’agriculteur a tenté de résister à ses agresseurs, ce qui lui a coûté la vie.
Famille prise pour cible
La violence n’a pas épargné les proches de la victime. La mère de Kanamou Colbert a été grièvement blessée par balles lors de l’attaque. Son état de santé suscite l’inquiétude des habitants du village.
Cette tragédie s’inscrit dans une série d’enlèvements qui frappe Bagou. « Quelques semaines plus tôt, une famille de 4 personnes du même village avait été enlevée. Malgré le versement de la rançon, les otages n’ont toujours pas été libérés », confie un habitant sous couvert d’anonymat.
Climat d’insécurité persistant
Cette recrudescence d’actes criminels plonge les populations locales dans l’angoisse. Les témoignages recueillis sur place révèlent un sentiment d’abandon face à des groupes armés qui opèrent apparemment en toute impunité.
La stratégie du versement de rançons, loin de décourager les criminels, semble au contraire les encourager à récidiver. Le cas de Kanamou Colbert illustre tragiquement cette spirale infernale.
Les autorités compétentes n’ont pas encore communiqué sur les mesures envisagées pour sécuriser davantage cette zone rurale du Nord-Cameroun, où l’agriculture constitue la principale activité économique.
Cette escalade criminelle va-t-elle pousser les autorités à renforcer le dispositif sécuritaire dans la région ?
