Plan d’action de Bello Bouba dévoilé lors de sa conférence de presse du 9 août 2025 à Yaoundé fait déjà sensation. L’ex-ministre candidat à la présidentielle annonce un programme économique pharaonique de 60 000 milliards de FCFA pour redresser le Cameroun. Cette première sortie publique depuis l’annonce de sa candidature le 28 juin révèle des ambitions politiques inédites. Un programme de réformes qui pourrait bouleverser l’échiquier politique camerounais.
Programme de réconciliation : dialogue national et amnistie
Le plan d’action de Bello Bouba mise d’abord sur l’apaisement institutionnel et la réconciliation nationale. « Il faut organiser un véritable dialogue national inclusif pour résoudre durablement la crise anglophone », martèle le candidat de l’UNDP.
Sa proposition d’amnistie pour toutes les personnes détenues pour délit d’opinion constitue un signal fort. Cette mesure d’apaisement vise clairement à pacifier le climat politique national avant 2025.
L’aspect mémoriel occupe également une place centrale. Le retour des dépouilles d’Ahmadou Ahidjo avec obsèques officielles témoigne d’une volonté de réconciliation historique. « Une véritable réhabilitation de la mémoire des héros de l’indépendance », précise-t-il lors de sa conférence.
Réformes constitutionnelles majeures et économie audacieuse
La révision constitutionnelle proposée dans le plan d’action de Bello Bouba prévoit des changements radicaux. Mandat présidentiel ramené à 5 ans renouvelable une fois, scrutin à deux tours, renforcement du Parlement.
L’abaissement de l’âge électoral à 18 ans et l’indépendance effective du pouvoir judiciaire complètent ce volet institutionnel. Le débat sur le fédéralisme, qu’il refuse de considérer comme tabou, relance une question sensible.
Sur le plan économique, les 60 000 milliards de FCFA promis reposent sur une « approche audacieuse et responsable ». Cette mobilisation de ressources internes vise un taux de croissance à deux chiffres.
Le développement du capital humain, des infrastructures et la transparence financière constituent les piliers de cette vision économique ambitieuse.
Ce programme révolutionnaire peut-il vraiment transformer le Cameroun en six mois ?
