La présidentielle 12 octobre 2025 se déroulera définitivement sans Maurice Kamto après le rejet sans appel de sa candidature par le Conseil constitutionnel ce mardi 5 août. Cette décision confirme celle d’ELECAM du 26 juillet dernier et n’est susceptible d’aucun recours, excluant définitivement l’opposant de la course électorale. Les audiences se sont déroulées sous haute tension avec des manifestations dispersées aux gaz lacrymogènes et plus d’une centaine d’arrestations aux abords du Palais des Congrès. Une décision historique qui redessine complètement le paysage politique camerounais à moins de trois mois du scrutin présidentiel.
Présidentielle 2025 rejet : Décision sans recours possible
La présidentielle 12 octobre 2025 aura donc lieu sans la participation de Maurice Kamto, les juges du Conseil constitutionnel ayant confirmé le rejet de sa candidature pour « pluralité d’investitures ». Cette décision fait suite au conflit opposant l’ancien leader du MRC à Dieudonné Yebga autour de l’investiture du MANIDEM.
Le président Clément Atangana a prononcé cette décision historique après des délibérations tendues. Le juge rapporteur Aaron Logmo Mbeleck avait réclamé « le rejet pur et simple de toutes les candidatures présentées sous la bannière du MANIDEM« .
«Cette audience ressemble à un mauvais théâtre», avait dénoncé Anicet Ekané, soulignant l’atmosphère particulière de ces débats juridiques cruciaux.
Maurice Kamto avait pourtant tenté de démontrer que « il ne pouvait pas y avoir d’investitures multiples« , accusant son rival de ne plus être membre du parti depuis 2018.
Maurice Kamto manifestations : Gaz lacrymogènes Yaoundé
Les abords du Palais des Congrès ont été le théâtre de violents affrontements lors de cette journée décisive pour la présidentielle 12 octobre 2025. Plus d’une centaine de militants du MRC et sympathisants du MANIDEM ont manifesté leur colère.
Les manifestants brandissaient des pancartes et scandaient des slogans hostiles à ce qu’ils considèrent comme un « hold-up électoral ». Les forces de l’ordre déployées en nombre ont dispersé les rassemblements à coups de grenades lacrymogènes.
Plusieurs arrestations ont eu lieu dans la capitale, témoignant de la tension électrique qui règne autour de cette exclusion. Cette mobilisation spontanée illustre l’engouement populaire autour de la candidature de l’opposant.
Contrairement à 2018, aucune retransmission en direct n’a été autorisée malgré la demande de la CRTV, privant les Camerounais d’un accès direct à ces audiences historiques.
Me Moustapha Ngouana avait ironisé sur les pièces du dossier Yebga, questionnant : « Qui reçoit les subventions du MANIDEM ? Dieudonné Yebga ou Anicet Ekané ?«
Cette exclusion changera-t-elle fondamentalement la donne pour la présidentielle d’octobre ?

