Recettes non fiscales : le Cameroun ne collecte qu’un peu plus de 50% du potentiel, mais reste un leader dans la Cemac


(Investir au Cameroun) – Dans son rapport 2025 sur le Cameroun, la Banque africaine de développement (BAD) indique que le Trésor public n’a collecté que 331 milliards de FCFA de recettes non fiscales en 2024. Cette enveloppe, selon les données de l’institution bancaire panafricaine, représente un peu plus de 50% d’un potentiel estimé à 600 milliards de FCFA par an, mettant ainsi « en évidence un important espace fiscal encore non exploité ».

Mais, en dépit de cette marge de progression dont dispose le Cameroun en matière de collecte de recettes non fiscales, qui ont représenté 1% du PIB en 2024, après 1,1% en 2023, le pays fait mieux que nombre de pays de la Cemac.

« Le Cameroun affiche une performance relativement favorable en comparaison avec d’autres pays d’Afrique centrale. En 2024, les recettes non fiscales représentaient 1,1% du PIB en République centrafricaine, 0,9% en Guinée équatoriale, 0,7% en République du Congo et 0,7% au Gabon », détaille le rapport de la BAD.

Selon le Document de programmation économique et budgétaire 2026-2028, élaboré par le ministère des Finances, le gouvernement entend augmenter le volume de recettes non fiscales collectées d’environ 50% en 4 ans, pour le faire passer à 450 milliards de FCFA en 2028.

De nouvelles sources de recettes en vue

Pour y parvenir, le gouvernement prévoit l’introduction de nouvelles sources de revenus. Il envisage par exemple de prélever des frais de visa correspondant à 5% du montant des honoraires sur les contrats de travail des experts étrangers. Il prévoit également de sanctionner les contrats non régularisés en imposant une pénalité équivalente à trois mois de salaire brut ou 5% des honoraires concernés.

Une amende pouvant aller jusqu’à un million de FCFA est aussi envisagée pour les opérateurs sanctionnés qui souhaitent reprendre leurs activités dans la commande publique. Ce montant correspondra à 2% de la valeur du marché concerné.

Par ailleurs, toute demande d’ouverture d’un centre de formation professionnelle sera assujettie à des frais d’agrément fixés à 150 000 FCFA. L’exploitation d’œuvres cinématographiques donnera lieu au paiement de 200 000 FCFA par an. Quant aux certificats électroniques délivrés par le ministère des Marchés publics, ils seront payants à hauteur de 100 000 FCFA par an. Tous ces frais seront recouvrés via la plateforme numérique Trésor Pay, opérationnelle depuis 2023.

BRM

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11-07-2025 - Recettes non fiscales : le Cameroun veut capter 450 milliards FCFA d’ici 2028





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