Affaire viol loyer gratuit Cameroun ► 20 mois impayés révélés


Douala Bali

À Douala, une affaire mêlant viol et dette locative éclate au grand jour. Selon des sources judiciaires, 40% des viols déclarés au Cameroun aboutissent à des arrangements extrajudiciaires. Notre enquête révèle comment un viol commis en 2022 a valu 24 mois de loyer gratuit à une famille… avant de virer au cauchemar financier. Découvrez pourquoi cette affaire pourrait créer un précédent juridique.

L’accord secret qui a tout changé

En juillet 2022, Édouard Firmin D., fils du propriétaire, viole Christiane M. (16 ans) dans leur concession du quartier « Ari » (Douala III). Son frère découvre le flagrant délit. Pour éviter la prison et permettre au violeur d’intégrer l’armée, les familles signent un pacte : 24 mois de loyer gratuit en échange du silence. « Il s’est mis à genoux en suppliant », confie un proche sous anonymat. Un certificat médical atteste pourtant le crime.

La rupture explosive et la plainte

Fin 2024, l’accord expire. Mais la famille locataire refuse de reprendre les paiements, accumulant 20 mois d’arriérés (1,4 million FCFA). Quand la propriétaire tente de récupérer son dû, on la menace d’utiliser le certificat médical. Excédé, le bailleur porte plainte le 11 juillet 2025. « Je veux mon argent ou leur départ », lance-t-il à la gendarmerie. Pourtant, l’article 296 du code pénal camerounais donne 10 ans pour poursuivre le viol.

Cette affaire survient alors que le gouvernement camerounais durcit la répression des violences sexuelles. En mars 2025, le ministère de la Justice a annoncé une hausse de 30% des condamnations pour viol. Me Ndongo, avocat pénaliste, prévient : « Un accord financier n’annule pas un crime. La victime peut encore saisir la justice jusqu’en 2032. » Les gendarmes planchent désormais sur un imbroglio où réparation rime avec impunité.



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