YAOUNDÉ – La nomination de Sous-Préfets Cameroun, actée par décret présidentiel le 22 juillet 2025, marque un remaniement territorial d’ampleur inédite. 97 postes réaffectés à travers toutes les régions, du Nord-Ouest à l’Est, en passant par le Centre et le Littoral. Une opération d’envergure qui redéfinit l’architecture administrative locale. Pourquoi un tel chamboulement maintenant ? Vous allez comprendre…
Chaises musicales géantes au sein de l’administration territoriale
La nomination de Sous-Préfets Cameroun touche toutes les dix régions. Des figures connues changent de zone, des jeunes administrateurs montent, certains partent à la retraite. Le décret N°2025/357 fait état de 97 affectations couvrant 38 départements.
Exemple frappant : Monsieur DAOUDA OUSMANOU, ex-Sous-Préfet de Yaoundé 2ème, prend désormais les rênes de Bafoussam 1er, pendant que Madame OBEN Charlotte BATE, jusque-là à Limbé, est propulsée à Fokoué (Ouest).
« Ce mouvement témoigne d’un besoin d’adaptation aux enjeux territoriaux actuels », explique un cadre du MINAT sous couvert d’anonymat.
Autre fait marquant de cette nomination de Sous-Préfets Cameroun : la montée en puissance de profils féminins et jeunes. Plusieurs femmes sont promues à des postes stratégiques comme Madame BOMBA NKOLO Odile à Monatélé ou Maela Erika DJAKOMO NKO’O à Dzeng.
Par ailleurs, certains Sous-Préfets, à peine nommés en 2023, voient déjà leur parcours accéléré. C’est le cas de Monsieur KANI EMTSOE Patrick, transféré de Bazou à Nguelemendouka.
Ce vaste redéploiement intervient à un moment charnière : préparation des élections de 2025, tension sécuritaire dans certaines zones et ralentissement des projets d’infrastructures locales.
Selon des sources internes à ELECAM, la maîtrise du terrain administratif est devenue un paramètre crucial pour garantir la sérénité du prochain cycle électoral.
Alors, s’agit-il d’une simple rotation administrative… ou d’un repositionnement stratégique à fort enjeu politique ?
