Des médias camerounais appellent au soulèvement massif, déclenchant une répression administrative sans précédent. Le préfet du Wouri, Sylvac Marie Mvogo, dénonce ces appels à l’insurrection diffusés par 11 organes de presse locaux et annonce une phase répressive immédiate. Cette escalade intervient à trois mois de la présidentielle d’octobre, créant une tension explosive entre l’administration et les médias.
Lors d’une réunion de sensibilisation le 10 juillet dernier, seuls 5 médias sur 11 invités ont répondu à la convocation préfectorale. Cette absence massive révèle la défiance du secteur médiatique face aux pressions administratives croissantes.
Tchapnga Nang, premier adjoint préfectoral, a martelé sa position : « Il faut mettre fin aux appels au soulèvement lors des débats et autres interviews. Les avertissements ne suffisent plus ». Cette déclaration confirme le durcissement du ton gouvernemental face aux médias qui appellent au soulèvement.
L’autorité administrative recommande désormais « la censure de tout appel à la déstabilisation du pays ». Cette directive vise directement les messages d’appels à l’insurrection populaire et au boycott des institutions diffusés sur les antennes locales.
Le préfet justifie cette approche répressive en rappelant que « la liberté d’expression est consacrée par la loi et encadrée par des textes précis ». Cependant, cette interprétation restrictive suscite des inquiétudes sur la liberté de la presse camerounaise.
L’administration suggère une « approche plus offensive lors de la convocation de la prochaine réunion », annonçant une escalade dans les mesures de contrôle médiatique. Une nouvelle réunion de sensibilisation est programmée avant la présidentielle d’octobre.
Cette guerre ouverte entre l’administration et les médias transforme le paysage médiatique camerounais à l’approche d’un scrutin crucial, questionnant l’équilibre entre sécurité publique et liberté d’expression.
Cette répression empêchera-t-elle les médias de poursuivre leurs appels au soulèvement ?