Détenu de Kondengui candidat présidentiel – Bertin Kisob dépose son dossier à Elecam ce samedi 12 juillet 2025, directement depuis la prison de Kondengui où il est incarcéré depuis 2017. Le chairman du Cameroon Party for Social Justice (CPSJ), emprisonné suite à la crise anglophone, revendique être le premier à officialiser sa candidature pour l’élection du 12 octobre 2025 et entend déloger Paul Biya d’Etoudi. Une démarche inédite qui bouleverse le paysage politique camerounais.
Première candidature officielle depuis la prison
Le dépôt de candidature de Bertin Kisob marque un tournant historique dans la politique camerounaise. Détenu à Kondengui depuis 2017 pour son implication dans la crise anglophone, le leader du CPSJ a franchi le pas en se rendant personnellement à la direction d’Elecam à Yaoundé.
«Le chairman revendique être le premier candidat à déposer officiellement son dossier», précisent nos sources. Cette démarche audacieuse survient après l’échec de sa candidature rejetée en 2018, mais cette fois-ci, «il reste serein que c’est la bonne».
La symbolique est forte : un prisonnier politique défie directement le pouvoir en place depuis sa cellule. Cette candidature soulève des questions juridiques inédites sur l’éligibilité d’un détenu à la magistrature suprême.
« Nelson Mandela du Cameroun » mobilise Kondengui
L’annonce de la candidature présidentielle depuis Kondengui a électrisé l’atmosphère carcérale. «À la prison, la campagne présidentielle est lancée et pour les ngatamen, le Nelson Mandela du Cameroun est là, devant vous», confient des sources pénitentiaires.
Les codétenus du candidat Kisob affichent une confiance remarquable : «rien ni personne, même pas Ngoh Ngoh ne pourra empêcher leur codétenu de prendre le pouvoir». Cette référence au directeur de cabinet civil du président illustre leur détermination à défier l’establishment.
Cette candidature depuis Kondengui transforme la prison en véritable QG de campagne, situation sans précédent dans l’histoire politique du Cameroun. Elle interroge sur les conditions de détention et les droits politiques des prisonniers.
Cette candidature depuis la prison peut-elle vraiment ébranler le système en place ?
