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Plainte Maurice Kamto Cameroun • Choc judiciaire !


Six jours seulement après son meeting parisien, Maurice Kamto fait l’objet d’une plainte déposée auprès du tribunal militaire de Yaoundé. L’Observatoire du développement sociétal (ODS) accuse le leader du MRC d’appel à l’insurrection suite à ses déclarations sur l’élection présidentielle au Cameroun. Une attaque judiciaire qui relance les tensions politiques à moins d’un an du scrutin de 2025.

Propos controversés : Kamto visé pour sédition

«Si nous ratons en 2025, ce sera la faute du peuple», avait lancé Maurice Kamto le 31 mai place de la République à Paris. Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun avait également fait référence aux événements sénégalais : «Pour atteindre les résultats que vous avez vus, les jeunes Sénégalais se sont battus. Il y a eu pratiquement cinquante morts».

Ces propos ont immédiatement divisé l’opinion publique camerounaise. Pendant que ses partisans y voient un discours galvanisant, ses adversaires dénoncent un appel voilé à la violence.

C’est dans ce contexte tendu que l’ODS a déposé sa plainte le 5 juin auprès du commissaire du gouvernement Cerlin Belinga. L’organisation accuse Maurice Kamto d’«appel à l’insurrection, incitation à la violence, à la révolution et atteinte à la sûreté de l’État».

ODS sous le feu des critiques : organisation fantôme ?

Pour Lilian Koulou Engoulou, coordonnateur général de l’ODS, ces déclarations «justifient implicitement le recours à la violence pour accéder au pouvoir». L’organisation dénonce également «l’instrumentalisation politique de la diaspora dans le but de semer le chaos».

Cependant, cette plainte suscite une vive réaction de la société civile camerounaise qui dénonce son caractère abusif. Lilian Koulou Engoulou n’en est pas à son premier coup d’éclat : en décembre 2024, il avait déjà attaqué l’avocate Alice Nkom, l’accusant de financer les séparatistes anglophones.

Ces actions répétées font de lui une figure controversée, considéré par ses détracteurs comme «l’un des bras armés du pouvoir» pour ses campagnes systématiques contre les opposants.

L’affaire Maurice Kamto illustre parfaitement la polarisation politique qui règne au Cameroun à l’approche de la présidentielle 2025. Entre liberté d’expression et maintien de l’ordre public, où placer le curseur démocratique ?

Cette nouvelle attaque judiciaire contre Maurice Kamto ne risque-t-elle pas de renforcer encore davantage les tensions politiques au Cameroun ?



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