Le professeur Jean Tabi Manga se bat désespérément contre la mort dans un état de santé dramatique. L’ancien Recteur des universités de Yaoundé 1 et 2, transporté samedi au sanctuaire marial de Nsimalen en fauteuil roulant, a ému des milliers de pèlerins. Cette dégradation physique choquante révèle l’abandon du régime envers ses anciens hauts commis.
Son calvaire illustre la cruauté du système politique camerounais.
Scènes bouleversantes au sanctuaire de Nsimalen
L’ex-Recteur, accompagné de son épouse, a été transporté « la peau sur les os, le cou complètement raide » vers la piscine sacrée. Quatre hommes de Dieu ont dû le porter de son véhicule aux lieux saints pour des « bains suivis de prières de guérison » durant plus de trente minutes.
Les milliers de pèlerins présents « ont eu du mal à contenir leurs émotions et la douleur transperçant leur cœur » face à cet état physique dramatique. Cette image poignante contraste cruellement avec l’ancien prestige du professeur né le 13 janvier 1949 à Fegmimbang.
Tabi Manga avait connu « une ascension fulgurante » à la tête des deux principales universités camerounaises. Son ambition de devenir ministre comme « Jacques Fame Ndongo » ou « Maurice Tchuenche » l’avait mené vers diverses compromissions selon nos sources.
Cette déchéance physique survient après sa mise à la retraite et son éviction du « conseil d’agrément du manuel scolaire » le 18 décembre 2017.
Régime accusé d’abandon de ses anciens serviteurs
Cette tragédie personnelle dénonce « le caractère cruel, sadique et ingrat du régime en place ». L’absence totale de prise en charge médicale pour cet ancien haut commis d’État choque l’opinion publique camerounaise.
« Aucune prise en charge, aucune évacuation sanitaire » n’a été accordée à celui qui a servi fidèlement l’État. Cette négligence questionne l’efficacité des « grands plateaux techniques tant vantés par le Ministre Manaouda Malachie ».
L’abandon de Tabi Manga illustre comment le système politique camerounais traite ses anciens dignitaires une fois leur utilité épuisée. Son « militantisme au parti au pouvoir et les louanges chantées » n’ont servi à rien face à la maladie.
Cette situation révèle les limites du système de santé national et l’hypocrisie des autorités qui négligent leurs propres cadres. Le contraste entre les promesses gouvernementales et la réalité vécue par les citoyens, même privilégiés, est saisissant.
Le calvaire de cet universitaire respecté interpelle sur la solidarité nationale et les valeurs humaines au Cameroun.
Le sort de Tabi Manga révèle-t-il les vraies priorités du régime camerounais ?