Le Ministre camerounais de la Santé Publique Dr MANAOUDA Malachie vient de livrer un plaidoyer saisissant lors de la 78e Assemblée Mondiale de la Santé à Genève. Face aux défis persistants de la poliomyélite au Cameroun, cette intervention révèle l’ampleur des obstacles que traverse actuellement le pays dans sa guerre contre cette maladie paralysante.
Insécurité et zones inaccessibles : le défi majeur révélé
L’insécurité constitue le principal frein aux campagnes de vaccination selon les déclarations officielles. « Certaines zones demeurent totalement inaccessibles aux équipes sanitaires », a souligné la délégation camerounaise devant l’assemblée internationale.
Cette situation critique s’accompagne de lacunes importantes dans la vaccination de routine et de la persistance de foyers transfrontaliers qui compromettent les efforts d’éradication. Les contraintes financières viennent aggraver ce tableau déjà préoccupant.
Solutions innovantes : le plan d’action camerounais dévoilé
Face à cette urgence sanitaire, Dr MANAOUDA et son équipe ont présenté une stratégie ambitieuse articulée autour de quatre axes majeurs :
La coordination transfrontalière renforcée apparaît comme la priorité absolue. Le Cameroun mise également sur un financement innovant pour les campagnes ciblées et l’introduction accélérée du vaccin hexavalent.
« L’intégration durable de la riposte à la poliomyélite dans un système de santé plus robuste reste notre objectif central », a précisé la délégation, en référence à l’Agenda IA2030.
Cette intervention s’inscrit dans un contexte où l’éradication mondiale de la poliomyélite demeure un défi majeur malgré les avancées significatives des dernières décennies. Le Cameroun réaffirme ainsi son engagement pour une couverture vaccinale équitable, même dans les zones les plus difficiles d’accès.
L’impact de cette déclaration sur les politiques sanitaires futures reste à observer, alors que la communauté internationale multiplie les efforts pour venir à bout de cette maladie invalidante.
Quelle sera la réaction de l’OMS face à ces propositions camerounaises ?