(Investir au Cameroun) – Selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), le 26 mai 2025, le gouvernement camerounais lancera dans la bataille de la recherche des financements ses 22 banques agréées comme Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) sur le marché sous-régional des titres publics. L’objectif est de mobiliser une enveloppe globale de 70 milliards de FCFA, au moyen d’émissions de bons et d’obligations du Trésor assimilables (BTA et OTA).
Dans le détail, à travers deux émissions de BTA de 26 et 52 semaines de maturité, le Trésor public camerounais espère obtenir des investisseurs une enveloppe de 40 milliards de FCFA, à raison de 20 milliards de FCFA pour chacune des émissions. Le même jour, le Trésor camerounais émettra des OTA à 5 ans de maturité, rémunérées à 6,75%, pour pouvoir lever 30 milliards de FCFA.
Ces trois opérations sont annoncées après une semaine plutôt reluisante pour le Cameroun sur le marché des titres publics organisé par la BEAC, la banque centrale des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA). En effet, le 19 mai 2025, le Cameroun a procédé à deux émissions de BTA de 26 et 52 semaines, qui ont permis de lever environ 32 milliards de FCFA sur les 40 sollicités.
Selon les données publiées par la BEAC, l’enveloppe aurait pu être plus importante, si la locomotive économique de la Cemac n’avait pas une fois de plus mis l’accent sur les taux d’intérêts relativement bas. En effet, pour son émission de BTA à 52 semaines de maturité, les investisseurs ont proposé au Cameroun jusqu’à 22,5 milliards de FCFA sur les 20 milliards sollicités. Mais, le pays a décidé de n’encaisser que 17,5 milliards de FCFA, en raison des taux d’intérêts jugés élevés exigés par certains souscripteurs à cet emprunt de l’Etat du Cameroun.
Depuis son lancement en décembre 2011, le marché des titres publics de la BEAC est devenu l’un des principaux pourvoyeurs de financements à l’Etat du Cameroun. Au 31 mars 2025, par exemple, l’encours de la dette du pays sur ce marché est estimé à 2153 milliards de FCFA, selon les derniers pointages de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gestionnaire de la dette publique au Cameroun.
BRM
