L’infanticide au Cameroun prend une tournure dramatique avec le meurtre bouleversant du jeune Mathis, âgé de seulement 6 ans, assassiné à son domicile familial dans des circonstances révoltantes. Ce crime odieux, survenu à la veille de la Journée internationale de la famille (15 mai), a déclenché une vague d’indignation nationale et une réaction ferme du gouvernement. Un cas qui soulève des questions urgentes sur la protection de l’enfance.
Crimes contre enfants au Cameroun: la ministre dénonce une épidémie
Face à cette tragédie, Marie Thérèse Obama Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, a publié un communiqué officiel le 14 mai 2025. « J’ai appris avec émotion le meurtre du jeune Mathis et je condamne avec ma dernière énergie cet acte ignoble et inhumain », a-t-elle déclaré, visiblement ébranlée par ce drame qui s’ajoute à une série préoccupante d’infanticides.
Le timing de ce crime est particulièrement troublant, intervenant alors que le Cameroun s’apprêtait à célébrer la Journée internationale de la famille le 15 mai, ainsi que la Journée de l’enfant africain prévue le 16 juin 2025. Ces célébrations, censées promouvoir « la paix et la solidarité au sein des familles pour un Cameroun uni, inclusif et prospère », sont maintenant assombries par cette violence inexplicable.
Les autorités se disent « profondément préoccupées par la fréquence et la gravité des infanticides et féminicides qui portent atteinte à l’intégrité des familles ainsi qu’à la vie des enfants et des femmes ». Un constat alarmant qui appelle à des mesures d’urgence.
Pour toute dénonciation de maltraitance ou de violence envers les enfants, un numéro vert gratuit a été mis à disposition: le 1516. Ce service est accompagné du soutien du Minproff et des administrations partenaires pour garantir des interventions rapides.
La ministre rappelle avec fermeté que « la vie humaine est sacrée, et nul ne doit y porter atteinte quelle que soit la raison », invitant les familles et les communautés à plus de vigilance et à dénoncer tout abus contre un enfant.
Ce drame récent pourra-t-il enfin catalyser une réforme profonde du système de protection de l’enfance au Cameroun?