Le Secrétaire CONAC Cameroun devient un poste stratégique dans la restructuration de la lutte anti-corruption nationale. Dans une série de nominations qui redessinent le paysage de cette institution clé, le Président Paul BIYA vient de signer ce 19 mai 2025 le décret N° 2025/208 portant nomination de Monsieur KOWO Ernest comme Secrétaire Permanent de la Commission Nationale Anti-Corruption. Cette désignation, qui intervient simultanément avec la nomination de sept nouveaux membres du Comité de Coordination, marque un tournant décisif dans l’architecture institutionnelle de la lutte contre la corruption.
Secrétaire Permanent : le nouveau visage exécutif de la CONAC dévoilé
KOWO Ernest, dont la nomination prend effet dès la signature du décret présidentiel, accède à l’une des fonctions les plus sensibles de l’appareil anti-corruption. « Le Secrétaire Permanent joue un rôle crucial de coordination opérationnelle entre les différentes cellules d’investigation, tout en assurant la mise en œuvre des orientations stratégiques définies par le Comité de Coordination », explique une source interne à la CONAC contactée par notre rédaction.
Cette nomination s’inscrit dans une réorganisation plus vaste orchestrée en ce 19 mai 2025. En effet, par le décret N° 2025/207, sept personnalités avaient déjà été nommées au Comité de Coordination : BOULOU Mireille, MAIRAMA IBRAHIMA, ABOUBAKAR DEWA, ACHALEKE Christian LEKE, ADJABE Aristophane, MANI KOUMDA Martial et NTOUBA NJOMBE Leonel, pour un mandat de trois ans renouvelable une fois.
Selon nos informations, KOWO Ernest apporte une expertise significative en audit et contrôle financier. Son profil, réputé pour sa rigueur méthodologique, devrait renforcer la capacité d’investigation de la CONAC dans les dossiers complexes impliquant des détournements de fonds publics. Les statistiques officielles révèlent que ces infractions représentent 68% des cas traités par l’institution en 2024.
Cette double restructuration de la CONAC intervient à un moment crucial où le Cameroun cherche à améliorer ses indicateurs de gouvernance auprès des partenaires internationaux. Le dernier classement de Transparency International plaçait le pays au 142ème rang sur 180 dans son Indice de Perception de la Corruption.
Comment ces nouvelles nominations vont-elles transformer l’efficacité opérationnelle de la CONAC face aux grands scandales financiers qui secouent régulièrement l’administration camerounaise ?