Le processus électoral camerounais vient de recevoir un soutien massif des Nations Unies à travers un projet d’assistance technique lancé le 9 mai dernier à Yaoundé. Cette initiative de 5,7 millions de dollars (environ 3,2 milliards FCFA) représente un tournant décisif pour garantir des élections inclusives et pacifiques dans un contexte où la stabilité démocratique reste un défi majeur.
La signature historique entre Enow Abrams Egbe, président d’Elections Cameroon (ELECAM), et Issa Sanogo, coordonnateur du système des Nations Unies, marque le début d’un partenariat stratégique sans précédent. « Ce projet vise à renforcer la démocratie au Cameroun en tant que vecteur de paix, d’unité et de cohésion sociale », a affirmé Issa Sanogo lors de la cérémonie officielle.
L’initiative se déploiera sur trois années critiques pour l’avenir politique du pays. Elle prévoit des formations techniques spécialisées et un partage d’expertises ciblant douze structures techniques connectées au processus électoral.
Erik Essousse, Directeur général des Élections, a souligné l’importance capitale de ce soutien : « L’inclusion de tous les acteurs est une composante essentielle pour des élections crédibles et transparentes ». Le projet mettra particulièrement l’accent sur la participation effective des couches vulnérables et l’harmonisation consensuelle des procédures.
Steeve Auguste Tshiband, conseiller en paix et développement des Nations Unies, a présenté un calendrier d’implémentation précis qui débutera par la préparation des présidentielles prévues cette année, suivies des sénatoriales et autres échéances locales en 2026.
La mobilisation internationale autour de ce processus électoral témoigne de l’importance stratégique du Cameroun dans la sous-région. Comment cette assistance technique influencera-t-elle concrètement la qualité et la crédibilité des prochaines élections?
