L’insécurité au Cameroun vient de connaître un épisode marquant dans l’un des plus grands marchés du pays. Un homme identifié comme Pessé B. semait la terreur depuis plusieurs semaines au marché Mokolo de Yaoundé, ciblant particulièrement les commerçantes nocturnes et matinales. Cette vague de violence, qui a terrorisé les vendeuses et transformé leur quotidien en cauchemar, a pris fin dimanche 4 mai 2025 grâce à une intervention décisive des forces de l’ordre. La capture de cet agresseur notoire soulage enfin tout un quartier qui vivait sous la menace constante.
Criminalité urbaine camerounaise : anatomie d’un prédateur de Mokolo
« Il flânait dans les environs pour repérer les commerces avant une fois la nuit tombée d’y passer à l’action », révèle notre source proche de l’enquête. Le mode opératoire de Pessé B. était aussi audacieux que violent. Sous couvert de l’obscurité, ce jeune homme au domicile inconnu s’introduisait dans les étals des commerçantes, arrachant systématiquement régimes de plantains, cageots de tomates et légumes divers.
Les vendeuses travaillant désormais pour elles et pour lui, comme le rapportent les témoins, n’avaient aucune possibilité de riposter face à cet individu qui ne travaillait pas seul. Des complices l’assistaient vraisemblablement dans ses opérations, particulièrement ciblées sur les vivres.
L’incident qui a précipité son arrestation s’est produit lorsqu’une vendeuse courageuse a refusé de céder aux menaces. Alors qu’il l’aspergeait de piment pendant la nuit pour l’obliger à lui remettre sa marchandise, cette commerçante a résisté, déclenchant l’alerte générale.
Les éléments de la brigade de gendarmerie de Melen, mobilisés rapidement, ont mis en place un dispositif de surveillance qui a porté ses fruits. Après une traque de quelques jours, Pessé B. a été interpellé le dimanche 4 mai, non loin de la périphérie du secteur connu sous le nom de « Mokolo montagne ».
Suite à son arrestation, plusieurs victimes ont été invitées à la gendarmerie pour identifier formellement le suspect et détailler leur expérience traumatisante. Selon des sources proches du dossier, d’autres plaintes continuent d’affluer depuis son interpellation, suggérant que l’ampleur de ses méfaits pourrait être plus importante qu’initialement estimé.
Les commerçantes de Mokolo, qui constituent le poumon économique de ce quartier populaire de Yaoundé, peuvent désormais respirer plus librement et reprendre leurs activités sans la crainte permanente d’être dépouillées du fruit de leur travail.
Pensez-vous que les marchés urbains du Cameroun nécessitent un dispositif de sécurité renforcé, notamment pour protéger les vendeuses travaillant tôt le matin ou tard le soir ?
