La trahison politique au Cameroun prend une nouvelle dimension explosive ! Abel Elimbi Lobe vient d’accuser frontalement Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), d’avoir contribué à la suppression de la limitation des mandats présidentiels dans la Constitution de 1996. Cette révélation fracassante, formulée dans un texte au vitriol largement partagé sur les réseaux sociaux, pourrait redessiner les alliances au sein de l’opposition camerounaise à moins de six mois de l’élection présidentielle. Une accusation qui soulève la question cruciale de la légitimité des figures de l’opposition.
Opposition camerounaise déchirée : les accusations qui changent tout
« Cette trahison condamne Maurice Kamto à être rejeté par la vraie opposition », affirme sans détour Abel Elimbi Lobe, dont l’intervention publique vise également à interpeller Me Akere Muna. L’ancien bâtonnier, sollicité à s’engager clairement pour le rétablissement de la limitation des mandats présidentiels, se retrouve au centre d’une stratégie visant à isoler davantage le leader du MRC.
La charge est particulièrement violente quand Elimbi Lobe décrit précisément le mécanisme de la prétendue trahison : « Avec la limitation des mandats à la présidence, Biya devait partir en 2011 selon la constitution de 1996. Au lieu de cela, les Kamto Maurice, Niat, Kueté Jean, Ngannou Djoumessi et bien d’autres membres du régime Biya ont œuvré pour que Biya supprime cette limitation ».
Cette affirmation bouleverse la narrative politique entretenue par le MRC, qui s’est positionné depuis 2018 comme fer de lance de l’opposition radicale. Pour de nombreux observateurs, l’accusation ravive les soupçons concernant le passé de Maurice Kamto au sein du système, en tant qu’ancien ministre délégué à la Justice.
Ce débat resurgit au moment où les partis d’opposition tentent d’harmoniser leurs stratégies pour l’élection présidentielle d’octobre 2025. La question de la limitation des mandats, acquis des luttes démocratiques des années 1990 selon Elimbi Lobe, pourrait devenir le test de sincérité pour les candidats se réclamant de l’alternance.
Dans ce contexte tendu, l’interpellation directe à Me Akere Muna sonne comme une tentative de forcer un positionnement clair : « Sois direct mon cher ! Dis-nous que tu vas rétablir la limitation des mandats à la présidence pour garantir à notre peuple l’alternance […] au moins tous les 14 ans ».
Cette sortie médiatique d’Elimbi Lobe intervient dans un paysage politique camerounais déjà fragmenté, où les querelles personnelles et les accusations de collaboration avec le pouvoir en place affaiblissent régulièrement les tentatives d’union de l’opposition.