La procédure d’adoption au Cameroun franchit un nouveau cap avec la récente décision de justice accordant l’adoption plénière d’un enfant à un ressortissant étranger. Le tribunal a statué publiquement, en matière civile et premier ressort, après délibération conforme à la loi, révélant les mécanismes souvent méconnus d’un processus qui concerne plus de 350 familles camerounaises chaque année. Un parcours administratif et juridique dont les subtilités méritent d’être expliquées.
Formalités d’adoption légale : décryptage d’un jugement récent
« Le dispositif du présent jugement devenu définitif sera transcrit sur les registres d’état civil du lieu de naissance de l’adopté », stipule clairement le document juridique étudié. Cette affaire exemplaire concerne l’adoption de l’enfant UNNEWEIR VYDAJ FERGUSON, né le 8 juin 2017 à Yaoundé, par le sieur UNNEWEIR GEB WEIB DIETMAR, avec le consentement explicite de sa mère biologique, la nommée Ngonguéré Bessy Nadine.
Les frais liés à cette procédure s’élèvent précisément à 9.500 FCFA, décomposés comme suit : 1.000 FCFA d’Émoluments de Décision Exécutoire, 3.500 FCFA de mise au rôle et 5.000 FCFA de timbres. Cette transparence des coûts contraste avec les idées reçues sur les montants exorbitants parfois évoqués dans les discussions informelles sur l’adoption.
Le jugement ordonne notamment trois actions fondamentales : la reconnaissance de l’acte de naissance de l’enfant comme fils de l’adoptant, l’insertion d’un extrait du jugement dans le journal d’annonces légales « Cameroon Tribune », et la mention de l’adoption en marge de l’acte de naissance de l’adopté.
Selon Me Nkono Patrice, avocat spécialisé en droit de la famille, « la procédure d’adoption au Cameroun a été considérablement simplifiée depuis 2023, mais elle reste méconnue du grand public. Le consentement de la mère biologique demeure l’élément central de tout le processus ». Cette clarification juridique intervient dans un contexte où les adoptions internationales font l’objet d’un encadrement de plus en plus strict dans le pays.
Avez-vous déjà été confronté aux démarches administratives d’adoption au Cameroun ?
