Un talent précoce vient de briller dans le ciel littéraire du Cameroun. Grace Lucile Kangne, élève du Lycée de Nkolbisson, a remporté samedi dernier le très convoité Prix Perika 2025 lors d’une cérémonie mémorable à l’Institut français de Yaoundé. Avec une note exceptionnelle de 15,50/20, cette jeune plume a séduit le jury par son article intitulé « Les jeunes de l’Ouest-Cameroun entre traditions ancestrales et foi chrétienne ». Cette distinction, qui célèbre l’excellence journalistique chez les jeunes, confirme le potentiel remarquable d’une nouvelle génération d’écrivains camerounais. Quels sont les ressorts de ce concours qui révèle chaque année des talents prometteurs?
Le Prix Perika, initiative du Réseau des journalistes culturels du Cameroun (RJ2C), s’affirme comme un véritable tremplin pour les aspirants journalistes des établissements secondaires. Pour départager les finalistes, le collège des examinateurs s’est appuyé sur trois critères principaux: la qualité d’écriture, l’appropriation du thème « Jeunes et culture locale » et le respect du traitement sur 10 points.
«Passionnés d’aujourd’hui, professionnels de demain! Ce slogan, repris à l’unisson par les finalistes, illustre parfaitement notre vision», explique l’un des organisateurs présent lors de la cérémonie au sein de l’antenne de Yaoundé.
La compétition était rude dans cette deuxième édition. Dans la catégorie Freelance, le prix est revenu à Hamadou Abdoul Razack, élève au Lycée classique et moderne de Ngaoundéré. Son récit sur le combat des jeunes de la région chabdal (nord du Cameroun) pour préserver leur patrimoine culturel lui a valu la note de 14,5/20.
Au niveau de l’enseignement supérieur, c’est le campus de Ngoa-Ekelle de l’Université de Yaoundé I qui s’est distingué. Le club communication de l’Université de Ngaoundéré a également été primé pour son dossier « Jeunesse et codes moraux dans les sociétés du Nord Cameroun », obtenant une moyenne de 14,5/20.
Dans la catégorie des lycées et collèges, le Lycée de Zamengoe s’est illustré avec une moyenne de 14,75/20. Le prix spécial est revenu au club journal du Lycée d’Etouala.
Ces récompenses soulignent l’importance croissante accordée à la formation journalistique dès le lycée. Sur un total de 2500 signes requis par article, les participants ont démontré une maîtrise impressionnante des techniques d’écriture et d’investigation journalistique.
Le triomphe de Grace Lucile s’inscrit dans une démarche plus large du RJ2C d’encourager l’engagement des élèves et étudiants dans la pratique du journalisme culturel. Créé pour valoriser les jeunes talents, ce concours a permis à plusieurs lycéens de développer leur plume et leur esprit critique.
«Ce prix est une occasion unique pour les jeunes de s’exprimer sur des sujets qui les touchent directement, tout en découvrant les exigences du métier de journaliste», souligne un membre du jury présent à la cérémonie.
La photo de famille qui a conclu l’événement témoigne de la diversité des participants et de l’engouement que suscite désormais ce prix dans le paysage médiatique camerounais. Une initiative qui, au fil des ans, contribue à former la relève journalistique du pays.
Quel impact ce type de concours peut-il avoir sur l’avenir du journalisme culturel au Cameroun?
