Une opération d’envergure contre le trafic illégal de carburant vient de porter ses fruits dans la région de l’Est du Cameroun. Entre le 29 avril et le 2 mai derniers, les équipes du ministère de l’Eau et de l’Énergie (MINEE) ont saisi pas moins de 3400 litres de carburant frelaté lors d’une descente stratégique à Ndokayo. Cette intervention s’inscrit dans une campagne nationale de lutte contre un fléau qui menace tant la santé publique que l’économie du pays.
Offensive gouvernementale: plus de 9000 litres interceptés en trois mois
L’opération de l’Est marque une nouvelle étape dans l’engagement des autorités camerounaises contre ce commerce parallèle. Le 14 février dernier, la Brigade nationale de lutte contre la fraude aux produits pétroliers avait déjà mis la main sur 3020 litres de carburant de contrebande sur l’axe Yaoundé-Kribi, neutralisant un camion-citerne dissimulé dans une station-service clandestine.
Dans le Littoral, le bilan est tout aussi impressionnant avec 2760 litres saisis à Edéa, Douala, Souza, Mbanga, Manjo et Loum. Ces opérations démontrent l’ampleur inquiétante du problème à l’échelle nationale et la détermination des autorités à y mettre un terme.
Le carburant frelaté représente un danger considérable pour les consommateurs et l’environnement. Les fumées toxiques dégagées par sa combustion polluent l’air, les sols et les eaux. Plus alarmant encore, sa composition instable le rend hautement inflammable, augmentant les risques d’explosions dans les véhicules et machines qui l’utilisent.
Les conséquences économiques sont également dévastatrices: pannes fréquentes, coûts de maintenance élevés, et pertes de recettes fiscales pour l’État. Ce trafic prive non seulement le gouvernement de ressources essentielles, mais expose également des milliers de Camerounais à des dangers mortels quotidiens.
Face à cette menace croissante, le MINEE poursuit sa campagne de répression et appelle les citoyens à la vigilance. Le combat contre le carburant frelaté s’intensifie partout au Cameroun.
Pensez-vous que ces mesures suffiront à éradiquer ce fléau qui frappe durement notre économie locale?
