La quête d’autonomie financière secoue l’Église catholique camerounaise. Lors de la 50e Assemblée plénière ordinaire ouverte hier à Yaoundé, les évêques ont placé au centre des débats la problématique du financement des projets caritatifs. Cette rencontre cruciale, présidée par Mgr Andrew Nkea Fuanya en présence du nonce apostolique Mgr José Avelino Bettencourt, intervient dans un contexte particulièrement tendu où des millions d’orphelins et d’enfants vulnérables risquent de se retrouver sans assistance suite à la suspension récente du projet COSMO.
Autonomie financière Église : l’urgence face aux conséquences désastreuses
Les répercussions des décisions américaines alarment la communauté catholique.
« Il n’y a pas de dignité pour ceux qui attendent tout des autres », a déclaré Mgr Andrew Nkea Fuanya, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), interpellant les prélats sur la nécessité de prendre leurs responsabilités face à cette crise sans précédent.
Cette prise de position intervient après que de récentes décisions du président américain Donald Trump, mettant brutalement fin au financement de nombreux projets portés par les conférences épiscopales africaines, ont plongé plusieurs initiatives humanitaires dans l’incertitude.
Le projet COSMO, géré par la CENC, figure parmi les programmes directement affectés. Les conséquences sont dramatiques : des milliers d’orphelins et d’enfants vulnérables se retrouvent aujourd’hui sans assistance, confrontés à un risque accru de discrimination et d’exclusion sociale.
En parallèle, de nombreux employés locaux font face au chômage et à une précarité financière aggravée, autre effet collatéral de ces coupes budgétaires internationales. Cette situation désastreuse exige une prise de conscience et une réaction rapide de la part des responsables ecclésiastiques.
Les travaux de cette assemblée, qui se dérouleront sur cinq jours, aborderont également d’autres décisions émanant du récent séminaire annuel de Buea, ainsi que la préparation du conclave destiné à l’élection du nouveau Pape suite à la récente crise au Vatican.
« Nous prions que le Seigneur nous donne un pape qui va gérer l’Église selon le cœur de Jésus Christ et qui va assurer la survie de l’école catholique dans notre pays », a exprimé Mgr Andrew Nkea Fuanya.
Cette assemblée plénière permettra également aux évêques d’échanger sur leurs expériences pastorales dans leurs différents diocèses, renforçant ainsi la cohésion de l’Église camerounaise face aux défis actuels.
Une messe de suffrage en faveur du pape François a été célébrée hier après-midi à la Basilique Marie Reine des Apôtres de Yaoundé, en présence de nombreuses personnalités religieuses et civiles, marquant l’importance nationale de cet événement.
Pensez-vous que l’Église catholique camerounaise pourra atteindre l’autonomie financière dans le contexte économique actuel du pays ?
