Le Cameroun intensifie ses efforts pour garantir des conditions de travail dignes à ses citoyens. Dans une récente déclaration, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, a fait le point sur l’avancement de l’agenda pour le travail décent dans le pays, à l’occasion du 1er mai, journée mondiale du travail. Selon lui, malgré les défis persistants, les progrès sont tangibles grâce à une feuille de route clairement établie et des réformes structurelles en cours d’implémentation.
Réformes travail Cameroun : les avancées concrètes qui changent la donne
La transformation du marché du travail est progressive mais réelle.
« L’agenda pour le travail décent progresse à son rythme », a affirmé le ministre, rappelant que chaque étape franchie représente une avancée significative dans la protection des droits des travailleurs camerounais.
Parmi les réalisations majeures, le ministre a souligné la modernisation apparente des institutions du dialogue social. Le Conseil National du Travail a été redynamisé et des commissions consultatives ont été mises en place pour favoriser la concertation entre gouvernement, employeurs et organisations syndicales.
La digitalisation constitue un autre axe prioritaire des réformes. Le ministère a développé plusieurs plateformes numériques pour simplifier les démarches administratives liées au travail et renforcer la transparence dans la gestion des dossiers.
Sur le plan législatif, le ministre a évoqué les progrès dans l’élaboration d’un nouveau Code du Travail, plus adapté aux réalités actuelles du marché de l’emploi. Ce projet, mené en concertation avec les partenaires sociaux, vise à instaurer un meilleur équilibre entre flexibilité économique et protection sociale.
La formation professionnelle n’est pas en reste. Un programme ambitieux de renforcement des compétences a été lancé pour améliorer l’employabilité des jeunes et faciliter leur insertion sur le marché du travail.
Concernant la protection sociale, Grégoire Owona a mis en avant les efforts déployés pour élargir la couverture de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) à un plus grand nombre de travailleurs, y compris ceux du secteur informel, qui représente une part importante de l’économie camerounaise.
Le ministre a également évoqué les mesures prises pour améliorer les conditions de santé et sécurité au travail, avec le renforcement des capacités des inspecteurs du travail et la sensibilisation des employeurs aux normes internationales.
Malgré ces avancées, des défis subsistent, notamment l’importance du secteur informel, l’inadéquation entre formation et besoins du marché, ainsi que la précarité de certains emplois. Pour y faire face, le gouvernement compte intensifier le dialogue social et approfondir les partenariats avec les acteurs nationaux et internationaux du monde du travail.
Le travail décent reste un objectif prioritaire pour le Cameroun qui, selon le ministre, s’inscrit pleinement dans les Objectifs de Développement Durable et la vision d’émergence du pays à l’horizon 2035.
Que pensez-vous des progrès réalisés par le Cameroun en matière de travail décent et quelles mesures supplémentaires seraient nécessaires selon vous ?