Le BTS au Cameroun franchit une étape décisive. À Ebolowa, 145 candidats issus de 15 filières différentes viennent de défendre leurs rapports de stage avec brio le 16 avril dernier. Cette quatrième cuvée de la division de la formation continue et à distance de l’École normale supérieure de l’enseignement technique (Enset) affiche des résultats impressionnants, illustrés par l’étudiant Rayan Magloire Mefand qui a obtenu l’excellente note de 19/20. Un succès qui ouvre la voie vers l’examen national prévu le 9 juin prochain et confirme la qualité grandissante de cette formation universitaire.
Formation professionnelle à Ebolowa : la clé du succès dévoilée
La réussite de ces soutenances témoigne d’une préparation rigoureuse. « L’instruction que nous avons reçue est de former de sorte qu’un étudiant puisse avoir un emploi ou se lancer dans son propre compte. Nous sommes dans cette logique », explique Arno Zang Ambassa, chef de la division de la formation continue et à distance.
Cette vision pragmatique de l’enseignement supérieur trouve un écho favorable chez les étudiants. Rayan Magloire Mefand, inscrit en deuxième année du cycle BTS en bâtiment, a présenté un travail remarquable sur « La réalisation d’un radier général ». « Le choix de la fondation est un élément crucial dans la construction, un élément important pour toutes fondations qu’il faut prendre en compte », a-t-il souligné lors de sa soutenance devant un jury composé de professionnels du secteur.
L’Enset d’Ebolowa propose une offre de formation diversifiée avec sept spécialités dans le secteur tertiaire et huit dans le domaine industriel. Ces filières, parfaitement alignées avec les besoins du marché du travail camerounais, incarnent la politique « un étudiant, un emploi » promue par les autorités.
« C’est la formation continue qui donne un sens concret à la politique un étudiant un emploi. C’est le cas de l’Enset qui forme ces gens qui vont travailler dans les entreprises », a affirmé le Pr. Léandre Nneme Nneme, directeur de l’Enset d’Ebolowa, présent lors des soutenances.
Cette phase cruciale du parcours académique s’est déroulée sous la supervision attentive de chargés de mission du ministère de l’Enseignement supérieur, garantissant le respect des standards nationaux. « Tout s’est déroulé selon les règles de l’art », s’est réjoui Antoine Ebanda, chef de mission, qui a salué l’organisation exemplaire de l’événement.
Le campus de Nko’ovos, siège de cette formation d’excellence, s’impose progressivement comme un pôle éducatif majeur dans la région du Sud. À l’heure où le chômage des jeunes reste une préoccupation nationale, cette approche de formation orientée vers l’emploi pourrait-elle devenir un modèle à reproduire dans d’autres universités camerounaises ?
Par Guillaume Essomba