YOSA vient de lancer une bombe dans le football camerounais. Le club de Bamenda, actuellement dernier au classement de la Ligue 1, a annoncé la suspension immédiate de sa participation au championnat à la veille de la 22e journée. Cette décision fracassante, motivée par le non-versement des subventions promises par la Fécafoot, pourrait déclencher un effet domino dévastateur dans un championnat déjà fragilisé. Les répercussions de ce boycott sans précédent menacent désormais l’intégrité même de la compétition.
Crise financière et colère des clubs : le système YOSA s’effondre
Le message d’Emma Mima, présidente de YOSA, ne laisse place à aucune ambiguïté sur les raisons de cette décision radicale. « Toutes les équipes ont reçu de l’argent, sauf YOSA. Tant que nous n’aurons pas reçu ce que la Fédération nous doit, nous ne participerons plus à aucun match », a-t-elle déclaré dans une communication adressée à ses joueurs et rapidement devenue virale dans les cercles footballistiques camerounais.
Cette révolte ouverte contre la Fécafoot intervient à un moment critique de la saison, alors que chaque point compte pour le maintien. Malgré sa position de lanterne rouge, YOSA préfère sacrifier ses chances sportives plutôt que de continuer à jouer sans les moyens financiers promis par l’instance dirigeante du football camerounais.
La décision du club de Bamenda pourrait avoir des conséquences sportives majeures. Son prochain match, prévu dans le Nord du pays, devrait être déclaré forfait avec les pénalités qui en découlent. Mais au-delà du cas isolé, c’est tout l’équilibre du championnat qui se trouve menacé.
Selon des sources proches de plusieurs clubs de Ligue 1, cette situation est loin d’être isolée. « YOSA n’est que le premier à franchir le Rubicon, mais d’autres formations vivent les mêmes difficultés financières », confie un dirigeant sous couvert d’anonymat. Les retards de paiement des subventions fédérales sont devenus chroniques, mettant en péril l’équilibre budgétaire de nombreux clubs.
Paradoxalement, les entraînements de YOSA se poursuivront normalement, par respect pour les joueurs qui, eux aussi, subissent directement les conséquences de cette crise. Cette situation illustre parfaitement le dilemme auquel font face les clubs : continuer à jouer malgré l’absence de moyens ou prendre position au risque de sanctions sportives supplémentaires.
La Fécafoot n’a pas encore réagi officiellement à cette annonce, mais les observateurs s’attendent à une réponse ferme. Entre sanctions sportives et tentative d’apaisement, quelle sera la stratégie adoptée face à cette fronde qui pourrait faire tache d’huile dans tout le championnat camerounais ?