CAPACITÉ DE PRODUCTION BRASSICOLE CAMEROUN • 5 faits alarmants à connaître 🚨


La capacité de production brassicole Cameroun vient de franchir un nouveau cap alarmant avec l’inauguration d’une ligne de production massive par la SABC à Bafoussam. Au moment où le taux de chômage des jeunes atteint 70% dans certaines régions et que les centres de désintoxication affichent complet, l’entreprise investit 13 milliards FCFA pour produire 35 000 bouteilles supplémentaires par heure. Cette escalade industrielle intervient dans un contexte sanitaire déjà critique, avec plus de 23% des 15-24 ans déclarant consommer de l’alcool quotidiennement selon une étude récente.

L’expansion agressive de l’industrie brassicole au Cameroun coïncide avec une hausse des admissions hospitalières liées à l’alcool chez les moins de 30 ans. Une corrélation qui soulève des questions fondamentales sur les priorités économiques du pays et leurs conséquences sociales dévastatrices.

Capacité de production brassicole Cameroun : Le scandale des chiffres derrière l’expansion

Vendredi 11 avril, pendant que des dizaines de jeunes étaient plongés dans des comas éthyliques à travers le pays, la SABC célébrait l’installation d’une nouvelle ligne de conditionnement à son usine de Bafoussam. Francis Kalla, Directeur d’usine senior, a vanté sans gêne l’amélioration de la « disponibilité des produits » et la réduction des « ruptures de stock », comme si la santé publique camerounaise souffrait d’une pénurie de boissons alcoolisées.

À quoi bon porter la capacité de production annuelle à 850 000 hectolitres quand nos écoles manquent de bancs et que nos hôpitaux sont démunis face à l’afflux de jeunes alcooliques ? Chaque jour, des garçons et filles de 16 ans ont des cirrhoses qu’on ne devrait observer que chez des personnes de 60 ans. C’est une catastrophe sanitaire silencieuse.

Cette expansion fait partie d’un plan stratégique encore plus vaste, avec quatre nouvelles lignes de conditionnement prévues d’ici fin 2025. Un investissement total qui dépasse les 33 milliards FCFA – somme qui pourrait financer la construction de 220 écoles ou 15 centres hospitaliers modernes.

L’impact dévastateur sur la jeunesse du Cameroun

La SABC se targue d’un chiffre d’affaires de 729 milliards FCFA en 2023, représentant 23,4% des revenus du groupe Castel en Afrique. Mais derrière ces performances financières se cache une réalité humaine dévastatrice que les communiqués de presse omettent soigneusement.

« La production de 1,1 milliard de litres de boissons annuellement dans un pays de 27 millions d’habitants, c’est 40 litres par personne, enfants compris », calcule un sociologue. « Ces entreprises ciblent délibérément les quartiers populaires avec des publicités agressives et des prix toujours plus accessibles, transformant l’alcoolisme en fléau national. »

Des accidents de la route impliquent l’alcool, tandis que des cas de violence domestique sont directement liés à une consommation excessive. Parallèlement, les cas d’hépatites alcooliques chez les jeunes de moins de 25 ans ont augmenté.

Notre système de santé est au bord de l’effondrement, et pourtant nous continuons à faciliter l’expansion d’industries qui saturent le marché de produits nocifs. Dans n’importe quel pays responsable, de tels investissements seraient conditionnés à des contreparties en matière de prévention et de santé publique.

Ne pensez-vous pas qu’il est temps de questionner ces investissements industriels qui enrichissent quelques-uns au détriment de la santé collective de notre jeunesse ? L’avenir du Cameroun se construit-il vraiment à coups de millions de bouteilles supplémentaires ?

Par Laurent Diby pour 237online.com



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