Un geste de générosité transformé en cauchemar. Ce qui devait être un cadeau précieux pour les femmes rurales de l’arrondissement de Penka-Michel s’est soldé par une amère déception lorsque les semences de maïs offertes par l’honorable Guillaume Mbakam ont catégoriquement refusé de germer, plongeant des centaines de familles dans l’incertitude alimentaire.
Une promesse politique qui tourne au fiasco agronomique
Le 8 mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, le député Guillaume Mbakam avait fait un don en grande pompe de plusieurs kilogrammes de semences dites « améliorées » de maïs aux femmes de l’arrondissement de Penka-Michel. Un geste qui semblait parfaitement calculé au début de la grande campagne agricole et qui avait suscité l’enthousiasme des bénéficiaires.
Ces femmes, majoritairement dépendantes de l’agriculture pour leur survie, avaient placé d’immenses espoirs dans ces semences. Leur joie initiale s’est rapidement transformée en désillusion lorsqu’elles ont constaté, après avoir mis en terre les graines, qu’aucune n’avait germé malgré le respect scrupuleux des délais habituels de plantation.
« Depuis mercredi (19 mars) dernier, nous recevons les coups de fil de Bansoa, de Balesing, de Bansoa et de Bamendou, des femmes qui se plaignent d’avoir reçu une semence de maïs le 8 mars dernier, elles ont allées semer et ça ne germe pas. Qu’est-ce qu’il faut faire monsieur le délégué? Tout ce que je leur dis, c’est de tout faire pour avoir une autre semence et semer de nouveau. Parce que quand une semence ne germe pas, il n’y a rien à faire; il n’y a pas de produit pour exciter afin que ça germe », a confirmé le Délégué d’Arrondissement de l’Agriculture de Penka-Michel.
Le député promet réparation face à la colère montante
Face à cette situation critique, l’honorable Guillaume Mbakam, par l’intermédiaire de son cabinet parlementaire, a promis de se racheter. Dans un message adressé aux femmes affectées, il a exprimé sa profonde préoccupation: « Chers militants et sympathisants, chères mamans, c’est avec beaucoup de peine que nous avons appris le désagrément causé par les semences de maïs qui vous ont été distribuées le 8 mars dernier. Nous sommes profondément touchés face à cette situation. »
Le député s’engage à distribuer un « camion d’engrais » aux femmes de l’arrondissement pour tenter de sauver leur campagne agricole. D’après les experts consultés, cette compensation, bien qu’appréciable, arrive tardivement dans le calendrier agricole. Le retard occasionné pourrait avoir des conséquences dramatiques sur la sécurité alimentaire de ces familles qui dépendent entièrement de leurs récoltes.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la qualité des semences distribuées lors des opérations politiques et sur le contrôle préalable de leur viabilité. Comme l’a souligné le délégué d’agriculture: « Si nous étions au courant, on allait d’abord tester le pouvoir germinatif jusqu’à donner notre ok avant que l’honorable ne procède à l’achat. »
