Le torchon brûle entre la Libye et le Cameroun. Après la défaite 3-1 face aux Lions Indomptables lors des éliminatoires du Mondial 2026, la Fédération libyenne de football s’apprête à déposer une plainte formelle auprès de la FIFA contre l’arbitre sud-africain Tom Abongile. Une accusation explosive qui s’ajoute aux déclarations surréalistes du joueur libyen Elbahlul Abusahmin sur un prétendu « ensorcellement » de l’équipe durant son séjour au Cameroun. Cette tempête médiatique relance le débat sur l’impartialité de l’arbitrage dans les compétitions africaines et révèle les tensions sous-jacentes qui minent le football continental.
Entre erreurs d’arbitrage et accusations mystiques, la Libye ne décolère pas
Selon les informations rapportées par le journaliste africain Micky Jnr et vérifiées par 237online.com, les Libyens dénoncent principalement deux décisions contestables : un but refusé à leur équipe et un penalty non sifflé malgré une faute qu’ils jugent « évidente ». « L’arbitre était le 12e joueur du Cameroun et l’homme du match », s’indigne une source proche de la fédération libyenne, relayée par plusieurs médias internationaux.
Cette colère officielle prend une tournure encore plus troublante lorsqu’on la met en perspective avec les récentes déclarations d’Elbahlul Abusahmin. Le joueur libyen avait affirmé, sans ambages, que son équipe avait été « ensorcelée » durant son séjour au Cameroun. « We were bewitched in Cameroon », avait-il déclaré aux médias de son pays, mêlant ainsi superstitions et accusations sportives dans un cocktail détonnant.
Cette contestation libyenne pourrait créer un précédent significatif dans le football africain. Si la FIFA accepte d’examiner cette plainte, d’autres équipes pourraient être tentées de suivre cet exemple, créant un effet boule de neige potentiellement déstabilisant pour les compétitions continentales.
Ces polémiques récurrentes fragilisent la confiance des nations africaines envers les instances dirigeantes et affectent la crédibilité même des compétitions. L’affaire ravive également le souvenir de la contestation algérienne après son élimination face au Cameroun en barrages du Mondial 2022, dans des circonstances tout aussi controversées.
Pour l’heure, la FIFA garde le silence, mais pourrait être contrainte d’ouvrir une enquête si la Libye concrétise sa menace de déposer une plainte officielle. L’arbitre sud-africain Tom Abongile et ses assistants devraient alors s’expliquer sur les décisions contestées. La CAF, quant à elle, pourrait également se saisir du dossier, notamment pour traiter les accusations de corruption qui entachent régulièrement l’arbitrage africain.
Les supporters libyens, eux, expriment leur colère sur les réseaux sociaux, réclamant justice et exigeant des réformes pour améliorer la qualité de l’arbitrage sur le continent. Certains vont même jusqu’à demander la rejouée du match, une perspective qui semble toutefois peu probable au regard des précédents.
