Alors que les Lions Indomptables viennent de relancer leurs espoirs de qualification pour le Mondial 2026 avec une victoire convaincante contre la Libye (3-1), les coulisses du football camerounais continuent de s’embraser. Le conflit triangulaire entre Samuel Eto’o, président de la Fecafoot, Marc Brys, sélectionneur national, et Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports, atteint désormais un paroxysme sans précédent après l’intervention publique des joueurs.
La fronde historique des Lions qui a tout déclenché
Un fait rarissime s’est produit la veille du match contre la Libye : les Lions Indomptables, menés par leur capitaine Vincent Aboubakar, ont brisé le silence dans une déclaration collective retentissante. « Face à la gravité de la situation que nous vivons, nous ne pouvons pas garder le silence. Ces derniers temps, nous faisons face à des difficultés qui perdurent, dépassant le cadre sportif et affectant directement nos performances, » a déclaré Aboubakar, entouré de ses coéquipiers. Le point central de leur revendication : la réintégration de Joachim Mununga, assistant de Marc Brys, que la Fecafoot refuse obstinément de voir sur le banc de touche lors des rencontres officielles.
L’entourage d’Eto’o riposte violemment contre les « ingrats«
La réaction de l’entourage de Samuel Eto’o ne s’est pas fait attendre et prend la forme d’une menace à peine voilée envers les internationaux camerounais. « Si ces ingrats de joueurs ne sont pas contents, ils peuvent prendre leur retraite internationale. C’est définitif. Devant Samuel Eto’o, ils font semblant de l’aimer. En arrière, ils affûtent leur couteau, » a déclaré une source proche du président de la Fecafoot au média Camfoot. Cette déclaration explosive ajoute de l’huile sur un feu déjà bien attisé : « Mununga ne reviendra pas sur le banc de touche. Personne ne peut humilier ainsi Samuel Eto’o, » a-t-elle ajouté, fermant apparemment toute porte au compromis.
Ce nouveau chapitre dans la saga des tensions entre les instances dirigeantes du football camerounais intervient à un moment crucial. Malgré leur victoire méritée contre la Libye, qui les positionne à seulement un point du Cap-Vert dans le groupe D, les Lions Indomptables évoluent dans un environnement délétère. Vincent Aboubakar et ses coéquipiers ont même sollicité l’intervention du président Paul Biya, signe de la gravité de la situation.
L’accord fragile du 1er octobre 2024, qui semblait acter un compromis et la mise en place d’un staff technique unifié, n’aura finalement été qu’une trêve de façade. La question reste entière : jusqu’où ira cette crise et quelles en seront les conséquences sur les performances sportives d’une équipe qui lutte pour sa qualification au Mondial 2026 ?
