La situation de la corruption au Cameroun demeure extrêmement préoccupante. Selon le dernier rapport de Transparency International, le pays se positionne comme le 19ème pays le plus corrompu d’Afrique en 2024, un classement qui témoigne de la persistance et de l’aggravation de ce fléau dans le pays.
Une dégringolade qui inquiète les experts camerounais
D’après l’indice de perception de la corruption (IPC) 2024 établi par l’ONG Transparency International, le Cameroun figure parmi les nombreux pays africains ayant obtenu un score inférieur à 50 points sur 100. Cette performance décevante illustre les défis considérables auxquels le pays est confronté dans sa lutte contre ce phénomène qui gangrène l’économie nationale.
Comme le révèle 237online.com, cette situation s’inscrit dans un contexte continental où seulement 5 pays africains sur 54 parviennent à obtenir des scores supérieurs à 50 points. Plus inquiétant encore, 22 pays du continent ont vu leurs notes régresser par rapport à l’édition 2023, témoignant d’un essoufflement généralisé des efforts de lutte contre la corruption.
Le Cameroun distancé par ses voisins africains
Loin derrière les Seychelles (1er rang africain, 18ème mondial avec 72 points), le Cap-Vert (35ème mondial) ou encore le Rwanda et le Botswana (tous deux 43ème), le Cameroun peine à mettre en place des mesures efficaces pour endiguer ce fléau.
Même des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, Sao Tomé-et-Principe et le Sénégal, qui occupent tous le 69ème rang mondial avec 45 points, surpassent largement les performances camerounaises en matière de transparence et de bonne gouvernance.


Un problème mondial qui touche particulièrement l’Afrique
Transparency International souligne que les niveaux de corruption restent alarmants à l’échelle mondiale. « Plus de deux tiers des 180 pays étudiés obtiennent une note inférieure à 50 sur 100. Ces pays où la corruption sévit fortement abritent 6,8 milliards de personnes, soit 85% de la population mondiale », rappelle l’agence Ecofin.
Cette situation appelle à une prise de conscience collective et à des actions concrètes pour inverser la tendance. Les experts estiment qu’une véritable volonté politique, accompagnée de réformes institutionnelles profondes, est nécessaire pour que le Cameroun puisse améliorer son classement dans les prochaines années.