Une crise sans précédent secoue le football camerounais. Le bras de fer entre Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT, et Marc Brys, sélectionneur des Lions Indomptables, vient de franchir un nouveau cap. Le refus de valider la venue de Joachim Mununga, adjoint choisi par Brys, révèle l’ampleur d’un conflit qui menace sérieusement l’avenir de l’équipe nationale.
Un sabotage méthodique orchestré depuis les hautes sphères
Depuis la nomination de Marc Brys à la tête de la sélection, le président de la FECAFOOT semble avoir adopté une stratégie claire: l’isoler pour mieux l’affaiblir. D’après les informations recueillies par 237online.com, le dernier acte de cette guerre d’influence concerne directement le staff technique. En refusant l’arrivée de Joachim Mununga, collaborateur de longue date et homme de confiance de Brys, Samuel Eto’o prive délibérément le sélectionneur d’un soutien essentiel.
« Cette manœuvre n’est pas anodine, » confie une source proche du dossier. « Empêcher un entraîneur de travailler avec son adjoint préféré, c’est comme demander à un chirurgien d’opérer sans son assistant habituel. C’est le mettre en situation d’échec programmé. »
Le timing de cette décision est d’autant plus préoccupant que les Lions Indomptables traversent une période critique dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Chaque point compte, et cette instabilité chronique ne peut que nuire aux performances sportives.
L’ego contre l’intérêt national: un match perdu d’avance
La question qui taraude les observateurs du football camerounais est simple: pourquoi un ancien joueur de la trempe d’Eto’o, qui connaît l’importance de la cohésion d’un staff technique, agirait-il contre l’intérêt de sa propre équipe nationale?
L’analyse partagée par de nombreux experts converge vers une explication troublante: l’ancien attaquant du FC Barcelone serait dans une logique de pouvoir absolu, préférant voir échouer un entraîneur qu’il n’a pas choisi plutôt que de lui permettre de réussir.
Le paradoxe est saisissant. Alors même que le président de la FECAFOOT critique publiquement les résultats mitigés des Lions, il semble mettre en place toutes les conditions pour que ces mêmes résultats ne s’améliorent pas. Une attitude que certains n’hésitent plus à qualifier de « pompier pyromane ».
Les Lions Indomptables pris en otage d’une guerre d’égos
La véritable victime de ce conflit n’est autre que l’équipe nationale camerounaise. Pendant que les dirigeants se livrent à leurs guerres intestines, les joueurs tentent tant bien que mal de rester concentrés sur leur mission: qualifier le Cameroun pour la prochaine Coupe du Monde.
Marc Brys, dans une sortie médiatique récente, a lui-même exprimé son incompréhension face à cette situation: « Comment un Camerounais peut vouloir que son équipe perde? Je ne comprends pas. C’est surréaliste. »
Une chose est certaine: tant que le football camerounais restera l’otage de ces luttes de pouvoir, les performances des Lions Indomptables continueront de s’en ressentir. Et c’est tout un pays, passionné par ce sport, qui en paiera le prix.
Pour le Cameroun, il devient urgent de mettre un terme à cette crise avant qu’elle ne compromette définitivement les chances de qualification pour le Mondial 2026. Car au-delà des egos et des ambitions personnelles, c’est l’image même du football camerounais qui est en jeu.