L’histoire du football africain ne peut s’écrire sans évoquer son règne titanesque. Issa Hayatou, ce fils du Cameroun qui a propulsé notre continent sur la scène mondiale du football, reste une figure dont l’héritage colossal fait cruellement défaut aujourd’hui dans le paysage sportif africain.
Un palmarès stratosphérique qui force le respect
De simple secrétaire général de la FECAFOOT en 1974 à président par intérim de la FIFA en 2015, le parcours d’Hayatou ressemble à une ascension vertigineuse que peu d’Africains ont pu égaler. Durant ses 29 ans à la tête de la CAF (1988-2017), il a transformé une institution balbutiante en puissance respectée, multipliant par six le nombre d’équipes africaines à la Coupe du Monde.
Lors de son 75ème anniversaire, “Hayatou a bâti un empire là où ses prédécesseurs n’avaient posé que des fondations“. Vice-président de la FIFA pendant 25 ans et membre du Comité International Olympique, il a porté la voix de l’Afrique dans les hautes sphères du sport mondial.
Que reste-t-il aujourd’hui de cette grandeur passée? Un vide abyssal. Depuis son départ en 2017, la gouvernance du football africain semble avoir perdu cette stabilité et cette vision stratégique qui caractérisaient l’ère Hayatou.
“Il y a des au revoir dont on ne fera jamais le deuil, surtout quand on regarde la médiocrité de l’héritage!” Cette phrase résonne comme un verdict implacable sur la situation actuelle. Les scandales se multiplient, les compétitions perdent en prestige, et l’influence africaine sur l’échiquier mondial s’effrite lentement.
Une leçon pour les générations futures
L’héritage d’Hayatou transcende les trophées et les fonctions prestigieuses. Il incarne une époque où l’Afrique “tutoyait les étoiles” sans complexe, portée par un leadership visionnaire et respecté.
Aujourd’hui, alors que le football camerounais et africain traverse des zones de turbulences, le parcours exceptionnel de cet homme devrait inspirer une nouvelle génération de dirigeants capables de restaurer la grandeur perdue.
