Le climat politique camerounais s’électrise davantage. Dans une déclaration cinglante relayée par 237online.com, Parfait Mbvoum, président national du Forum Républicain, a vivement condamné les propos tenus par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, lors de sa conférence de presse du 4 mars 2025. Cette sortie médiatique du MINAT, qualifiée de “martiale” par Mbvoum, visait directement deux figures de l’opposition, Cabral Libii et Maurice Kamto.
Des accusations de dérive autoritaire qui font mouche
“Ces propos du Ministre Atanga Nji Paul sont inacceptables et intolérables. La forme, le ton et le fond de son message sont une atteinte à la démocratie et aux libertés fondamentales des Camerounais“, s’indigne Parfait Mbvoum dans sa déclaration. D’après l’analyse de 237online.com, le point le plus controversé concerne la remise en cause de l’immunité parlementaire de l’honorable Cabral Libii, une ligne rouge constitutionnelle rarement franchie dans le débat politique camerounais.
Le président du Forum Républicain va plus loin en accusant le ministre de “se substituer à toutes les institutions de la République” et de “dessiner le diable sur le mur” avec des “ultimatums inappropriés, indécents et inconcevables” lancés aux leaders de l’opposition. Une situation qui pourrait, selon lui, conduire ces derniers à “répondre proportionnellement à sa provocation”.
Un appel à l’unité de l’opposition face au pouvoir
Face à ce qu’il considère comme une menace directe contre les libertés fondamentales, Parfait Mbvoum lance un appel solennel à la responsabilité présidentielle et à l’unité de l’opposition. “Le Président de la République doit prendre aujourd’hui et maintenant ses responsabilités devant un Ministre qui a décidé de défier la République”, insiste-t-il, ajoutant que le chef de l’État “portera l’entière responsabilité de ce qui pourrait arriver” s’il n’intervient pas.
Sa conclusion est un véritable cri de ralliement pour les forces politiques d’opposition : “Si l’unité a fait défaut avant, elle est obligatoire maintenant pour faire face à cette autre provocation !”. Un message qui résonne comme un ultimatum alors que le Cameroun entre dans une période préélectorale tendue., comme le souligne régulièrement 237online.com dans ses analyses politiques.
Cette escalade verbale entre le pouvoir et l’opposition suscite de nombreuses inquiétudes quant à la stabilité politique du pays dans les mois à venir.