L’affaire promet de faire trembler le landerneau politique camerounais. À travers une sortie médiatique explosive sur Vision 4, le journaliste Bruno Bidjang vient de lancer une bombe à retardement en annonçant mener une enquête approfondie sur les financeurs locaux de la Brigade Anti-Sardinards (BAS). Des révélations qui pourraient mettre en lumière les rouages d’un système de financement occulte impliquant notamment des personnalités du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) établies au Cameroun même.
La BAS, un mouvement aux motivations financières ?
Selon Bruno Bidjang, les manifestations et actions de la BAS ne seraient pas uniquement motivées par des revendications politiques, mais cacheraient un système de financement bien rodé. “Eux, leur problème, c’est de mener des activités parce que, derrière ces activités, ils reçoivent des financements. Ça, c’est ce que les Camerounais ne savent pas”, a-t-il affirmé sans détour lors de l’émission “Tour d’horizon”.
Le journaliste enfonce le clou en précisant que ces financements emprunteraient des canaux aussi ordinaires que des transferts Western Union, laissant entendre que leur traçabilité pourrait constituer une preuve tangible de ces allégations. “Ils sont financés même par des gens qui sont ici au Cameroun et qui leur font parvenir des Western Union. J’ai des preuves que je suis en train de collecter petit à petit”, affirme-t-il.
Le MRC pointé du doigt comme commanditaire occulte
L’autre révélation explosive concerne l’implication présumée de membres du MRC dans le financement des activités de la BAS. Bruno Bidjang n’y va pas par quatre chemins : “Nous sommes en train de mener des enquêtes avec des noms qui sont bien établis ici au Cameroun, qui sont du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun”. Une accusation qui, si elle venait à être étayée, pourrait considérablement fragiliser la position du parti d’opposition dirigé par Maurice Kamto.
Cette connexion financière suggérée entre le MRC et la BAS donnerait du crédit aux théories selon lesquelles certaines actions de la diaspora contestataire seraient directement orchestrées depuis le Cameroun par des opposants cherchant à déstabiliser le pouvoir en place.
Un dialogue impossible avec les activistes ?
Bruno Bidjang a également critiqué la récente tentative d’ouverture du ministre de la Jeunesse, Mounouna Foutsou, envers les membres de la BAS. “Le ministre de la Jeunesse, Mounouna Foutsou, n’avait pas à réagir sur les réseaux sociaux pour dire : ‘Je vous appelle…’“, a-t-il lancé, avant d’ajouter que “ces gars de la BAS ne comprennent pas le dialogue pacifique, ils n’en ont rien à foutre”.
Cette position tranchée du journaliste suggère que, selon lui, seule une approche ferme, passant notamment par le dévoilement des réseaux de financement, permettrait de neutraliser efficacement les actions de ce mouvement qu’il qualifie de “duperie”.
Les prochaines semaines s’annoncent décisives, Bruno Bidjang promettant de publier prochainement les résultats complets de son enquête. Une chose est certaine : si les preuves annoncées sont effectivement dévoilées, le paysage politique camerounais pourrait connaître une secousse majeure aux conséquences imprévisibles.