FECAVOLLEY : le tribunal annule l’élection controversée de Bello Bourdanne
Un véritable coup de tonnerre vient de secouer le monde du volleyball camerounais. Le Tribunal de Grande Instance de Yaoundé a tranché dans l’épineux dossier qui oppose depuis plusieurs mois les factions rivales au sein de la Fédération Camerounaise de Volleyball (FECAVOLLEY). Dans un jugement sans équivoque, la justice a annulé purement et simplement la controversée assemblée dite “des 2/3” et, par ricochet, l’élection contestée de Bello Bourdanne à la présidence de cette institution sportive.
Cette décision judiciaire retentissante confirme ce que de nombreux observateurs du volleyball camerounais suspectaient déjà : Julien Serge Abouem demeure le seul et unique président légitime de la FECAVOLLEY. Une victoire éclatante pour celui qui n’a cessé de dénoncer ce qu’il qualifiait de “coup d’État fédéral” au sein de l’instance qu’il dirige depuis plusieurs années.
Des conséquences juridiques potentiellement explosives pour Bello Bourdanne
Le jugement va bien au-delà d’une simple annulation d’élection. En effet, la décision du tribunal établit sans ambiguïté que “Bello Bourdanne n’a jamais été Président de ladite fédération”. Cette formulation particulièrement sévère invalide rétroactivement l’ensemble des actes posés par ce dernier sous sa prétendue qualité présidentielle.
Plus inquiétant encore pour l’intéressé, des poursuites pénales pourraient être engagées à son encontre s’il persistait à se présenter comme président de la FECAVOLLEY ou à signer des documents officiels en cette qualité. Une menace judiciaire qui pourrait transformer cette crise sportive en véritable affaire pénale, ajoutant un niveau supplémentaire à ce feuilleton qui n’en finit pas de rebondir.
Un message fort pour la gouvernance sportive nationale
Au-delà du cas spécifique de la FECAVOLLEY, cette décision de justice envoie un signal puissant à l’ensemble du mouvement sportif camerounais. Elle établit un précédent juridique qui pourrait faire réfléchir à deux fois ceux qui seraient tentés de s’emparer du pouvoir dans d’autres fédérations par des manœuvres contestables.
Pour Julien Serge Abouem, cette victoire judiciaire représente une opportunité de remettre la FECAVOLLEY sur les rails après des mois de paralysie et de divisions. Reste maintenant à savoir comment cette décision sera accueillie par le camp adverse et si elle permettra véritablement de tourner la page de cette crise qui a trop longtemps éclipsé les performances des volleyeurs camerounais sur le terrain.
Une chose est certaine : cette affaire démontre, une fois de plus, que dans le sport comme ailleurs, les batailles les plus décisives se gagnent parfois loin des terrains, dans les prétoires de la justice.