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Cameroun : Conseiller RDPC exige la retraite de Biya ! → Exclusif 🔥


Dans une démarche aussi audacieuse qu’inattendue, un conseiller municipal du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) vient de secouer l’establishment politique avec une lettre ouverte demandant sans détour au président Paul Biya de prendre sa retraite. Cette correspondance, signée Léon Theiler, expose au grand jour les fractures internes qui minent le parti au pouvoir depuis plusieurs années.

Léon Theiler bouscule l’establishment du RDPC avec une lettre explosive

“Monsieur le Président, le temps est venu de passer le flambeau et de prendre une retraite bien méritée”. C’est en ces termes directs que Léon Theiler, conseiller municipal du RDPC, s’adresse au président Paul Biya dans sa seconde lettre ouverte. Un geste qui témoigne d’une frustration grandissante au sein même du parti présidentiel, où des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour réclamer un renouvellement de la classe dirigeante.

Cette initiative, rapportée en exclusivité par 237online.com, marque une rupture sans précédent avec la culture de déférence qui caractérise habituellement les relations internes au sein du parti au pouvoir. Selon notre analyse, cette lettre s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre différentes générations de militants, alors que le président Biya, 91 ans, entame sa 42ème année à la tête de l’État camerounais.

“Certains de mes camarades, qui nourrissent en silence l’espoir d’un changement imminent, s’interrogent sur la nécessité de cette nouvelle lettre ouverte“, écrit Theiler, suggérant qu’il n’est pas seul dans sa démarche mais qu’il exprime tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.

Les accusations de clanisme qui ébranlent le parti au pouvoir

Le conseiller municipal n’y va pas de main morte dans ses critiques, pointant du doigt ce qu’il qualifie de “clanisme ambiant” au sein du RDPC. Selon lui, cette pratique serait “l’œuvre d’une élite vieillissante qui a traversé le temps à vos côtés et a engendré des obstacles qui maintiennent notre pays dans le statu quo”.

Un constat sévère qui fait écho aux préoccupations exprimées par de nombreux observateurs de la vie politique camerounaise, qui soulignent régulièrement les défis de gouvernance auxquels fait face le pays.

La lettre dénonce sans ambages l’entourage présidentiel : “Ceux qui vous incitent à poursuivre et organisent des manœuvres politiques ne vous aiment pas. Vous n’êtes pour eux qu’une source de profit à exploiter jusqu’à la dernière goutte”. Des accusations graves qui mettent en lumière les luttes d’influence et les enjeux de pouvoir qui se jouent dans les coulisses du palais présidentiel.

Cette critique du clanisme fait mouche dans un pays où les tensions ethniques et les rivalités régionales ont souvent été instrumentalisées à des fins politiques. Selon plusieurs analyses publiées sur notre plateforme, cette fragmentation constitue l’un des principaux obstacles à l’émergence d’une vision politique cohérente pour le développement du Cameroun.

L’appel à un rajeunissement urgent pour sauver l’héritage politique de Biya

La requête la plus frappante de cette lettre reste l’appel à l’organisation d’un congrès ordinaire du RDPC pour “rajeunir le directoire” et “redonner un nouveau visage à notre parti”. Une demande qui reflète l’impatience d’une nouvelle génération de cadres politiques désireux de prendre les rênes du pouvoir.

“Laissez-nous purger démocratiquement l’arène politique nationale en ouvrant la voie au rajeunissement du directoire de notre propre parti”, plaide Léon Theiler, mettant en avant la nécessité d’une transition générationnelle au sein du RDPC pour assurer sa pérennité.

Ce message résonne particulièrement auprès de la jeunesse camerounaise, confrontée à un taux de chômage élevé et des perspectives d’avenir limitées. Selon les dernières statistiques, plus de 70% de la population camerounaise a moins de 35 ans, mais cette majorité démographique reste largement sous-représentée dans les instances dirigeantes du pays.

Le conseiller municipal souligne cependant son respect pour le parcours du président Biya, qu’il qualifie de “source de savoir inestimable, non seulement pour le Cameroun, mais pour l’Afrique entière”. Cette nuance importante révèle une volonté non pas de rupture brutale, mais d’évolution progressive pour capitaliser sur les acquis tout en répondant aux aspirations nouvelles.

Pour de nombreux analystes consultés par notre rédaction, cette lettre pourrait marquer un tournant dans la vie politique camerounaise. Elle illustre les tiraillements internes au sein du parti présidentiel et soulève la question cruciale de l’après-Biya, sujet longtemps tabou mais qui s’impose désormais avec acuité.

La réaction officielle du RDPC à cette sortie médiatique se fait toujours attendre. Les prochaines semaines diront si cette initiative individuelle trouvera un écho plus large ou si elle sera rapidement étouffée par l’appareil du parti.

Dans un contexte régional marqué par plusieurs transitions politiques complexes ces dernières années, la question de la succession au Cameroun prend une dimension particulière. Le pays, souvent présenté comme un îlot de stabilité dans une région tourmentée, fait face à des défis sécuritaires, économiques et sociaux qui nécessitent, selon Léon Theiler, “l’énergie d’une nouvelle génération”.

Cette controverse intervient alors que les rumeurs concernant l’état de santé du président Biya s’intensifient, alimentées par ses longues absences du pays et ses séjours répétés en Suisse. La présidence dément régulièrement ces allégations, mais l’inquiétude persiste dans l’opinion publique camerounaise.

La démarche de Léon Theiler, bien que marginale à ce stade, pourrait être le prélude à des repositionnements plus larges au sein de la classe politique camerounaise, à l’approche d’échéances électorales importantes. Elle témoigne en tout cas d’une évolution des mentalités et d’une aspiration croissante au changement, y compris au sein des formations politiques traditionnelles.

Reste à savoir si cette lettre parviendra effectivement à son destinataire, comme l’espère son auteur qui affirme avoir “veillé à suivre les voies traditionnelles afin qu’elle vous soit remise en main propre”. Dans un système politique aussi verrouillé que celui du Cameroun, nombreux sont ceux qui doutent que ce message critique puisse franchir les multiples filtres entourant la présidence.

En attendant, cette initiative courageuse d’un conseiller municipal jusqu’alors peu connu du grand public alimente les conversations dans les rues de Yaoundé et sur les réseaux sociaux, où les Camerounais débattent avec passion de l’avenir politique de leur pays et des conditions d’une transition pacifique du pouvoir.

Le débat est désormais lancé, et il sera difficile de l’étouffer. Pour beaucoup de Camerounais, l’heure est venue d’envisager sereinement l’après-Biya et de préparer une transition qui préserve la stabilité du pays tout en permettant son renouveau démocratique.

Par Alain-Claude Ndom pour 237online.com



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