

La fête de la jeunesse du 11 février au Cameroun cache une vérité bouleversante que peu connaissent. Notre équipe de 237online.com lève le voile sur l’origine tragique de cette célébration nationale, transformée en symbole d’espoir par une décision politique audacieuse.
Le référendum qui a divisé une nation
Le 11 février 1961 marque une date fatidique dans l’histoire du Cameroun. Un référendum orchestré par l’ONU aboutit à une déchirure territoriale : le Northern Cameroon choisit le Nigeria (146 296 voix contre 97 659), tandis que le Southern Cameroon opte pour le Cameroun (235 571 voix contre 97 741). Une amputation territoriale qui devient alors jour de deuil national.


Face à ce traumatisme national, le président Ahmadou Ahidjo transforme cette date de manière inattendue. Plutôt que de commémorer une perte, il décide d’en faire la fête de la jeunesse, s’inspirant d’une tradition déjà existante au Southern Cameroon. Une manœuvre politique brillante qui change le deuil en espoir.
Aujourd’hui, alors que les défilés et célébrations battent leur plein chaque 11 février, peu de Camerounais connaissent la véritable histoire de cette date. Ce choix d’Ahidjo continue pourtant de façonner l’identité nationale, entre mémoire douloureuse et projection vers l’avenir.