Dans une décision qui fait trembler la communauté internationale, Donald Trump s’apprête à signer un décret aux conséquences dévastatrices pour les droits LGBT+ dans le monde. Cette politique qui prétend “défendre les femmes face à l’extrémisme idéologique du genre” menace directement le financement des associations de défense des droits humains en Afrique.
Le Cameroun et l’Afrique dans la tourmente
Cette nouvelle politique américaine pourrait avoir des conséquences dramatiques pour des organisations comme le REDHAC (Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale), dirigé par Me Alice Nkom. D’après notre enquête, ces organisations dépendent largement des subventions américaines pour mener leurs actions de protection et de sensibilisation.
Au Cameroun, où l’homosexualité reste criminalisée par l’article 347-1 du Code pénal, ces financements sont vitaux pour assurer la protection juridique des personnes LGBT+ et sensibiliser sur leurs droits fondamentaux. Me Nkom, pionnière de la défense des droits LGBT+ au Cameroun, pourrait voir 30 ans de travail acharné mis en péril par cette décision unilatérale américaine.
Une menace systémique pour les droits humains
Le décret de Trump va bien au-delà de la simple question du genre “X” sur les documents administratifs. En supprimant les aides fédérales aux programmes de diversité, il menace tout l’écosystème de la défense des droits humains :
- Les programmes de formation et de sensibilisation
- L’assistance juridique aux personnes persécutées
- Les refuges et centres d’accueil d’urgence
- Les campagnes de prévention sanitaire
- Les actions de plaidoyer international
Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de remise en cause des droits LGBT+ à l’échelle mondiale. Selon le Williams Institute, 1,6 million de personnes s’identifient comme transgenres aux États-Unis, mais l’impact de cette politique dépassera largement les frontières américaines.
En Afrique, où de nombreux pays criminalisent encore l’homosexualité, les associations locales dépendent fortement des financements internationaux pour survivre. Les chiffres sont éloquents : plus de 70% du budget de certaines organisations de défense des droits LGBT+ provient de subventions américaines.
“C’est une catastrophe annoncée“, confie un activiste camerounais sous couvert d’anonymat. “Sans ces financements, nous ne pourrons plus assurer la protection juridique des personnes arrêtées, ni maintenir nos programmes de sensibilisation et de prévention.”
La suppression des financements pourrait avoir des conséquences dramatiques :
- Augmentation des arrestations arbitraires
- Recrudescence des violences homophobes
- Interruption des programmes de prévention sanitaire
- Fermeture des centres d’accueil d’urgence
- Impossibilité d’assurer la défense juridique des personnes poursuivies
Cette situation est d’autant plus préoccupante que d’autres pays pourraient suivre l’exemple américain. “Quand les États-Unis prennent une telle position, cela envoie un signal très négatif à la communauté internationale”, explique un expert en droits humains.
Les associations cherchent déjà des solutions alternatives de financement, notamment auprès de l’Union Européenne et des pays scandinaves. Mais remplacer le soutien américain ne sera pas chose facile. “Les États-Unis sont historiquement le plus grand contributeur aux programmes de défense des droits LGBT+ en Afrique”, rappelle un responsable associatif.
La communauté internationale s’inquiète également des conséquences à long terme de cette politique. En plus de menacer directement la vie et la sécurité des personnes LGBT+, elle risque d’encourager les gouvernements répressifs à durcir encore leur législation.