

La Chine est devenue le principal créancier du Cameroun, avec une dette qui se chiffre en milliers de milliards de FCFA. Mais cette relation financière n’est pas sans controverse. Les prêts chinois sont souvent assortis de conditions qui favorisent exclusivement les entreprises de l’empire du Milieu, conduisant à des pratiques de corruption et à des surfacturations qui défient l’imagination. Les projets financés par la Chine au Cameroun coûtent six à sept fois plus cher que la moyenne en Afrique, une situation qui soulève des questions sur l’efficacité et la transparence de ces investissements.
Des exemples concrets de mauvaises gestions
Prenons l’exemple du prêt de 54 milliards de FCFA pour l’électrification solaire. Ici, la Chine a imposé une entreprise de télécommunications sans expérience dans le domaine, aboutissant à une production dérisoire de seulement 600 kW, loin des attentes pour un tel investissement. C’est à peine 1/10e d’un mégawatt, une performance qui met en lumière les inefficacités et les pertes financières énormes pour le Cameroun. Autre cas flagrant, l’achat de deux avions MA60 pour le Congo à 14 milliards de FCFA, tandis que le Cameroun a dû emprunter 34 milliards pour la même acquisition, une différence qui interpelle sur les pratiques de prêt et de surfacturation.
Le rôle du FMI et les futures conséquences
Avec le Fonds Monétaire International (FMI) en toile de fond, la Chine semble avoir une assurance sur le remboursement de ses prêts. Cette situation place le Cameroun dans une position particulièrement vulnérable, où les obligations de remboursement pourraient affecter lourdement l’économie nationale. Cette dépendance financière envers la Chine pose ainsi un dilemme : d’un côté, les infrastructures et les projets de développement, de l’autre, une dette croissante et des conditions qui semblent plus profiter à la Chine qu’au Cameroun lui-même.
Il est temps pour le Cameroun de réévaluer ses partenariats économiques et de demander une transparence accrue dans les projets financés par la Chine.