

Une controverse majeure secoue l’Église catholique camerounaise. Trois évêques du Grand Nord sont accusés d’outrepasser leur rôle spirituel en s’immisçant dangereusement dans la sphère politique.
Ces prélats, dont les liens troublants avec des personnalités politiques de premier plan soulèvent des questions, semblent avoir oublié leur vocation première. Cette proximité géographique avec des figures majeures de la République – notamment avec le Président de l’Assemblée Nationale pour l’un et la cinquième personnalité de l’État pour l’autre – jette une ombre sur leur impartialité.
Une rupture avec la tradition épiscopale
Cette situation inédite marque une rupture profonde avec la tradition de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (CENC). Fait significatif, aucun de ces trois évêques ne préside la CENC ni ne siège dans des commissions cruciales comme Justice et Paix ou Communication Sociale, seules instances légitimes pour aborder les questions sociétales.
Cette immixtion dans le domaine politique rappelle dangereusement les dérives des papes de la Renaissance, période sombre où l’Église avait perdu sa crédibilité en se fourvoyant dans les jeux de pouvoir. L’analogie avec Judas Iscariote, évoquée par certains observateurs, souligne la gravité de cette transgression des principes bibliques fondamentaux.