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Cameroun : ENEO cache une dette de 489 milliards


Eneo Cameroun

ENEO se retrouve au cœur d’un scandale financier d’une ampleur sans précédent. Alors que l’entreprise réclame 120 milliards FCFA à l’État, elle cache elle-même une dette colossale de 489 milliards FCFA envers d’autres acteurs du secteur.

ENEO, qui ne cesse de se plaindre des impayés de l’État, se révèle être le plus grand débiteur du secteur énergétique camerounais. Cette situation ubuesque illustre parfaitement les pratiques douteuses d’une entreprise qui semble avoir adopté les pires méthodes de gestion coloniale.

Comment expliquer qu’une entreprise qui réclame ses dus soit elle-même incapable d’honorer des dettes quatre fois supérieures ? Cette situation kafkaïenne pose question sur la véritable santé financière d’ENEO et sa capacité à assurer sa mission de service public.

Un service déplorable malgré des tarifs exorbitants

Le plus révoltant dans cette affaire reste la qualité désastreuse du service fourni aux Camerounais :

  • Coupures intempestives d’électricité
  • Facturation approximative
  • Service client défaillant
  • Maintenance insuffisante des infrastructures
  • Délais de raccordement interminables

Face à cette situation, le gouvernement prend les devants en déployant 15 000 compteurs intelligents dans les bâtiments administratifs. Une initiative qui s’inscrit dans le Plan de redressement du secteur de l’électricité (Prsec) et qui permettra enfin d’avoir une vision claire et précise de la consommation réelle.

L’installation de ces compteurs intelligents marque un tournant dans la relation entre l’État et ENEO. Cette modernisation permettra :

  • Un suivi précis de la consommation
  • Une facturation transparente et équitable
  • Une meilleure gestion des ressources énergétiques
  • Un contrôle accru des dépenses publiques

Mais la vraie question reste : quand ENEO va-t-elle enfin honorer ses dettes astronomiques envers les autres acteurs du secteur ? Cette situation ne peut plus durer sans mettre en péril l’ensemble du système énergétique camerounais.

Il est temps qu’ENEO assume ses responsabilités et cesse de se comporter comme un prédateur économique déguisé en fournisseur de service public.

Par Jean-Paul Dzomo Nana pour 237online.com



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