Cameroun au cœur des réformes


Le Palais de l’Unité de Yaoundé a été le théâtre, le 16 décembre 2024, d’une session extraordinaire de la CEMAC qui restera dans les annales. Comme le révèle en exclusivité 237online.com, le communiqué final dévoile des engagements sans précédent et fixe un calendrier précis pour la mise en œuvre des réformes économiques majeures dans la sous-région.

Des décisions concrètes avec des échéances précises

L’une des principales innovations de ce sommet réside dans l’établissement d’un calendrier strict pour la mise en œuvre des réformes. Le communiqué final, signé par l’ensemble des chefs d’État présents, fixe notamment une date butoir au 30 avril 2025 pour la signature des conventions de compte séquestre concernant les fonds de restauration des sites par les entreprises extractives. Cette mesure, qui concerne aussi bien le secteur pétrolier que minier, marque un tournant dans la gouvernance des ressources naturelles de la zone CEMAC.

C’est la première fois qu’un sommet de la CEMAC établit des échéances aussi précises,” explique un expert en politique économique consulté par 237online.com. “Cela démontre une réelle volonté d’action et non plus de simples déclarations d’intention.”

Une mobilisation exceptionnelle des acteurs internationaux

Le communiqué final met en lumière une participation internationale d’envergure, avec la présence de figures clés des institutions financières mondiales :

  • Abebe Aemro Selassie, Directeur Afrique du FMI
  • Ousmane Diagana, Vice-Président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
  • Dr. Serge N’Guessan, représentant le président de la BAD
  • S.E. Thierry Marchand, Ambassadeur de France au Cameroun

Cette mobilisation exceptionnelle témoigne de l’importance stratégique accordée à ce sommet par la communauté internationale. Le communiqué souligne d’ailleurs l’engagement des partenaires à soutenir activement les réformes économiques dans la sous-région.

Des engagements fermes pour la stabilité financière

Le document officiel détaille une série d’engagements précis pris par les États membres :

  1. Consolidation budgétaire :
  • Production régulière de données économiques fiables
  • Renforcement de la surveillance multilatérale
  • Amélioration de la gestion des finances publiques
  1. Réglementation des changes :
  • Application intégrale des nouvelles règles
  • Rapatriement systématique des devises
  • Mise en place de mécanismes de contrôle renforcés
  1. Secteur bancaire :
  • Gestion prudente de l’exposition aux dettes souveraines
  • Renforcement de la supervision bancaire
  • Préservation de la stabilité du système financier

Un plan d’action ambitieux pour 2025

Le communiqué final annonce plusieurs événements majeurs pour 2025 :

  • Une conférence internationale sur le financement du secteur énergétique (Mission M300)
  • Des revues périodiques des accords avec les partenaires financiers
  • Un programme de renforcement des capacités des institutions régionales

Ces initiatives témoignent d’une volonté de transformation profonde de notre architecture économique et financière,” souligne un haut fonctionnaire de la CEMAC sous couvert d’anonymat.

Une gouvernance renforcée des ressources naturelles

Le communiqué met particulièrement l’accent sur la gestion des ressources naturelles. Les nouvelles dispositions prévoient :

  • La création de comptes séquestres pour les fonds de restauration
  • Un meilleur contrôle des revenus du secteur extractif
  • Une transparence accrue dans la gestion des ressources naturelles

Des mécanismes de suivi innovants

Pour garantir l’application effective des décisions prises, le communiqué établit plusieurs mécanismes de suivi :

  1. Un système de reporting régulier sur l’état d’avancement des réformes
  2. Des évaluations périodiques par les institutions financières internationales
  3. Une coordination renforcée entre les États membres

Les implications pour l’avenir de la sous-région

Le communiqué final dessine les contours d’une CEMAC rénovée, avec des objectifs clairs :

  • Renforcement de la stabilité macroéconomique
  • Amélioration de la gouvernance financière
  • Modernisation des infrastructures économiques
  • Diversification des sources de croissance

La présence du président camerounais Paul Biya et de son homologue centrafricain Faustin-Archange Touadéra comme co-organisateurs de ce sommet symbolise l’engagement au plus haut niveau pour la mise en œuvre de ces réformes.

Le document se conclut sur une note positive, soulignant “l’atmosphère de sérénité, de compréhension réciproque et d’entente cordiale” qui a prévalu durant les travaux, laissant présager une mise en œuvre harmonieuse des décisions prises.

Par Christiane Tamoura Engo pour 237online.com



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