
Dans un développement majeur qui secoue la société civile camerounaise, le ministre Paul Atanga Nji déclenche une offensive sans précédent contre plusieurs ONG de premier plan.
La suspension brutale de cinq associations majeures, dont le prestigieux Redhac (Réseau des défenseurs des droits humains au Cameroun), soulève une tempête de protestations. Cette décision ministérielle, justifiée par des soupçons de “financements illicites” et de “blanchiment de capitaux”, intervient dans un contexte politique particulièrement tendu.
Un bras de fer explosif avec les défenseurs des droits humains
Face à cette offensive gouvernementale, la riposte ne s’est pas fait attendre. Alice Nkom, figure emblématique du barreau camerounais et présidente du Redhac, a marqué les esprits en brisant publiquement les scellés apposés sur les bureaux de son organisation. Cette action audacieuse transforme une simple mesure administrative en véritable crise politique.
À un an de l’élection présidentielle, ces suspensions soulèvent des questions sur les motivations réelles du gouvernement. Le ministre Atanga Nji évoque la lutte contre le financement du terrorisme, mais les organisations visées sont principalement connues pour leur engagement dans la défense des droits humains et leur documentation des crises que traverse le pays.