La situation économique en Afrique centrale prend une tournure préoccupante. C’est dans ce contexte tendu que les dirigeants des six pays membres de la CEMAC se réuniront le 16 décembre à Yaoundé. Comme le rapporte 237online.com, cette rencontre extraordinaire intervient alors que plusieurs États membres font face à des difficultés financières majeures, notamment le Congo-Brazzaville qui peine à honorer ses engagements salariaux envers ses fonctionnaires.
Le spectre d’une nouvelle dévaluation plane sur le FCFA
L’état des finances publiques dans la sous-région soulève des inquiétudes grandissantes. La Guinée Équatoriale s’enfonce dans une récession profonde, tandis que les autres pays membres croulent sous le poids d’une dette devenue insoutenable. Face à cette situation critique, les experts n’écartent pas la possibilité d’une dévaluation du Franc CFA d’Afrique Centrale, une mesure qui rappelle les heures sombres de 1994.
Pour tenter d’assainir leurs finances publiques, les États de la CEMAC ont déjà entrepris plusieurs réformes drastiques. La suppression progressive des subventions aux carburants figure parmi les premières mesures adoptées dans leurs lois de finances respectives. Les analystes soulignent que la réduction du train de vie de l’État s’impose également comme une nécessité impérieuse pour restaurer l’équilibre budgétaire.
Cette crise sans précédent exige des réponses coordonnées et courageuses de la part des dirigeants de la sous-région. Le sommet de Yaoundé s’annonce donc comme un moment décisif pour l’avenir économique de l’Afrique centrale.
