
Dans une série de rapports alarmants, les experts tirent la sonnette d’alarme sur l’explosion des maladies cardiovasculaires en Afrique. Cette crise sanitaire majeure, plus meurtrière que le SIDA et le paludisme réunis, menace désormais un Africain sur trois.
Les chiffres sont glaçants : 76% des décès liés aux maladies cardiovasculaires surviennent dans les régions à faible revenu, particulièrement en Afrique. Plus inquiétant encore, 50% des patients hospitalisés pour insuffisance cardiaque ont moins de 55 ans, révélant une vulnérabilité précoce de la population.
Les habitudes culturelles en cause
Une enquête exclusive révèle des statistiques alarmantes au Cameroun : 60% des femmes sont touchées par l’obésité, tandis que 40% de la population générale souffre de surpoids. Le Dr Daniel Lemogoum souligne un paradoxe culturel troublant : l’obésité est perçue comme un signe de prospérité, créant une dangereuse complaisance face à ce facteur de risque majeur.
La surconsommation de sel illustre parfaitement le défi : les Africains consomment en moyenne 20 grammes par jour, soit quatre fois la dose recommandée. Cette situation, couplée à un manque d’éducation sanitaire et d’infrastructures médicales adaptées, crée un cocktail mortel pour la santé cardiovasculaire du continent.
Les experts appellent à une mobilisation urgente pour éviter une véritable hécatombe. Sans changement radical dans les habitudes de vie et sans amélioration de l’accès aux soins, cette épidémie silencieuse risque de devenir la première cause de mortalité sur le continent.