Dans un climat économique déjà tendu, la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) vient de lâcher une bombe qui fait trembler tout le secteur. L’introduction de nouveaux frais de chargement depuis le 1er novembre 2024 met le feu aux poudres dans un marché déjà fragilisé par l’inflation galopante.
“Comment survivre quand tout augmente sauf nos marges ?” s’interroge Papa Roger, propriétaire d’un bar à Douala depuis 15 ans. Cette question résonne comme un cri d’alarme dans tout le pays. Entre la flambée des prix du carburant, la hausse des loyers et les factures d’électricité qui s’envolent, les détaillants se retrouvent pris en étau.
Un dialogue de sourds qui menace l’emploi
Pendant que le MINCOMMERCE et la SABC jouent au chat et à la souris avec les prix, une réalité brutale se dessine : la possible disparition de milliers de petits commerces. La promesse de la SABC de maintenir les prix à la consommation sonne creux face aux réalités du terrain. Dans un pays où le bar représente souvent le seul gagne-pain de nombreuses familles, cette crise pourrait avoir des répercussions sociales désastreuses.
Par Serge Atangana, Économiste et Chroniqueur à Yaoun
