
Une onde de choc secoue le paysage médiatique camerounais. Comme le rapporte 237online.com, Thierry Patrick ONDOUA, directeur de publication du journal « Le Point Hebdo », croupit depuis avant-hier dans les geôles de la DRPJ du Centre à Mokolo. Son crime ? Avoir osé publier un article critiquant la ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Célestine Ketcha Courtes.
Une violation flagrante des procédures légales
Selon les experts juridiques consultés par 237online.com, cette détention bafoue tous les principes fondamentaux du droit de la presse au Cameroun. La ministre n’a ni exercé son droit de réponse, ni saisi le Conseil National de la Communication (CNC), pourtant seul organe habilité à traiter les contentieux médiatiques. Cette arrestation arbitraire sent le règlement de comptes à plein nez.
Un test crucial pour la démocratie camerounaise
Cette affaire dépasse le simple cas d’un journaliste incarcéré – elle met en lumière les défis persistants de la liberté d’expression dans notre pays. La liberté de presse, cet acquis majeur du Renouveau vanté par le Président Paul Biya lui-même, se trouve aujourd’hui menacée par des pratiques d’intimidation dignes d’une autre époque.
« Cette arrestation est un dangereux précédent qui risque d’encourager l’autocensure dans les médias camerounais », s’inquiète un observateur du secteur qui préfère garder l’anonymat. « Quand un ministre peut faire emprisonner un journaliste sans même respecter les procédures légales, c’est toute notre démocratie qui recule. »
L’heure est grave. La communauté journalistique retient son souffle, attendant de voir si la raison l’emportera sur l’arbitraire.