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Une lutte pour l’inclusion sociale


La Journée Mondiale des Sourds 2024 a été marquée par une campagne de sensibilisation vibrante à Bafoussam, mettant en lumière les défis et les aspirations de la communauté sourde camerounaise. Innocent Djonthé, figure de proue de cette initiative, a orchestré une marche sportive pour porter des messages cruciaux sur l’inclusion et les droits des personnes sourdes.

Une marche pour l’égalité des droits

Le dimanche 29 septembre 2024, les rues de Bafoussam ont vibré au rythme d’une marche symbolique. Partie du « camp sapeur-pompier » pour s’achever au carrefour Madelon, cette manifestation a rassemblé des personnes sourdes de tous âges, unies sous la bannière de l’inclusion sociale. Le thème choisi, « S’inscrire pour les droits en langues des signes », résonnait comme un appel à l’action.

Les participants ont brandi des messages forts, rappelant que les personnes sourdes aspirent aux mêmes droits que tout citoyen, notamment le droit de vote et d’éligibilité. Comme le souligne le Cersom, « la personne sourde peut tout faire sauf entendre », un message puissant contre les préjugés.

Plaidoyer pour une société plus inclusive

Innocent Djonthé, président de l’Association Nationale des Sourds et Malentendants du Cameroun et fondateur du Cersom, s’est réjoui de la mobilisation et de l’implication de divers acteurs. Son plaidoyer s’est concentré sur plusieurs axes essentiels :

  1. Le droit à l’emploi et à la formation professionnelle
  2. Le droit à la santé
  3. Le droit à l’information

Djonthé a particulièrement insisté sur la nécessité d’intégrer des interprètes en langue des signes dans les médias nationaux, notamment pour les journaux télévisés et les communications officielles. Cette demande s’appuie sur l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que sur la Convention sur les droits des personnes handicapées.

En amont de cette journée, la communauté sourde s’est impliquée dans des travaux d’investissement humain dans divers services administratifs, démontrant ainsi sa volonté de participer activement à la vie de la cité.

Cette journée marque une étape importante dans la lutte pour la reconnaissance et l’inclusion des personnes sourdes au Cameroun. Elle souligne la nécessité d’une société plus ouverte et adaptée, où chaque citoyen, indépendamment de son handicap, peut jouir pleinement de ses droits.

Par Guy Modeste Dzudie, journaliste pour 237online.com



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