L’authenticité des diplômes remise en question dans une affaire qui secoue le milieu académique camerounais. Une enquête exclusive de 237online.com révèle des pratiques scandaleuses qui menacent l’avenir de nombreux étudiants.
Un système d’authentification qui vire au cauchemar
À l’Université de Douala, ce qui devrait être une simple formalité administrative s’est transformé en véritable parcours du combattant pour les étudiants. Des témoignages alarmants font état d’une situation kafkaïenne : l’université exigerait des sommes exorbitantes pour authentifier les diplômes et relevés de notes, documents pourtant délivrés par l’institution elle-même.
Un étudiant, candidat à l’immigration au Canada, se retrouve ainsi face à une facture de 150 000 FCFA pour faire authentifier huit documents. « C’est une arnaque orchestrée par l’université de Douala », dénonce-t-il, désemparé face à cette situation qui met en péril son projet d’immigration.
Une décision controversée du conseil d’administration
L’université justifie ces frais par une décision du conseil d’administration. Cependant, cette explication ne convainc pas les étudiants, qui y voient plutôt une manœuvre pour générer des revenus supplémentaires sur leur dos.
« Même pour continuer en master à Douala, après avoir obtenu sa licence dans la même université, il faut payer 1500 FCFA par document à certifier », explique un autre étudiant, mettant en lumière l’absurdité de la situation.
Des conséquences dramatiques pour les étudiants
Les répercussions de cette politique sont potentiellement désastreuses. Pour notre candidat à l’immigration, le temps presse : « Le délai donné par le Canada est en train de passer », s’inquiète-t-il. L’inaction de l’université, qui refuse de répondre aux mails d’authentification même après paiement, pourrait compromettre définitivement son projet.
Ce scandale soulève des questions cruciales sur l’intégrité du système éducatif camerounais. Comment une institution censée soutenir ses étudiants peut-elle ainsi entraver leur avenir ?
Une mobilisation qui s’organise
Face à cette situation, les étudiants ne restent pas les bras croisés. Sur les réseaux sociaux, notamment via 237online.com, la mobilisation s’organise. Des appels au « partage massif » de ces témoignages se multiplient, dans l’espoir que « le monde entier sache à quel point ce pays est dans la boue », selon les mots d’un étudiant exaspéré.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les étudiants camerounais dans leur quête d’un avenir meilleur. Elle souligne également l’importance cruciale de la transparence et de l’intégrité dans le système éducatif.